« I feel like I'm drowning, I'm sinking deeper
White light fades to red As I enter the city of the dead » Le père. Le roi. La main qui a posé sur sa tête le diadème d’os blancs, celle aussi qui a offert les Elysées. Le protecteur mais aussi le geolier qui a séparé de son âme, l’autre qui l’appelait depuis toujours. La présence contre les murs du palais, celle qui rôdait parfois dans son sillage quand elle se tournait, petite créature gambadant dans le domaine des Enfers. Rencontre frappée d’interdiction dont les deux faces de la Mort ignoraient tout. On ne déjoue pas le Destin, Hadès aurait dû le savoir mieux que quiconque et malgré ses efforts, rien n’empêcha la Blanche déesse de rejoindre sur le champs de bataille son Noir compagnon insoupçonné. Une rancoeur sourde, tapie dans l’ombre de son coeur, demeure à l’idée de toutes les horreurs et les larmes causées par sa jalousie, par le secret, pas ce qui avait fait d’elle l’intouchable aux yeux du seul qu’elle pouvait pleinement aimer. La poupée délicate, en 2500 années, a déployé un caractère plus tranchant contre lequel l’amour paternel devra bien se heurter.
@Yliade

« It's too late
I can't escape
Only a devil like you
Could make me sin like I do »Lien ancestral. Moitié d’âme, coup du sort, fil de la Destinée. Qu’importe les mots employés, entre les doigts de la Mort Noire se trouve le symbole de la Blanche, icônes à jamais entremêlées. Tragédie grecque de l’amante sacrifiée sur l’autel de la jalousie, la fille d’Héraclès remplaça à jamais dans la mémoire des hommes celle d’Hadès, trop coupable pour accepter de se soustraire à ses propres lois. Thanatos, puni d’avoir aimé une seule fois dans son éternité, laissa son coeur se refermer, redevenant ce rassurant désert de poussière toujours là pour rattraper les erreurs de l’empathe. Prétendre à un regard, à nouveau, aurait été d’une insolence crasse, ainsi jura-t-elle de n’être plus que l’épouse silencieuse de la Mort. Et puis la Chute. La douleur, le mutisme, la solitude, le vide abyssal. 2500 années de séparation vers un tourbillon causé par l’absence ; chaos joyeux, un brin passionnel, toujours taquin entre le Faucheur et la petite Mort.
@Lazlo Magyar, avatar : @Yliade

« Memories flash before my eyes, I'm losing time. The poison is killing me, taking over. » La Reine du Monde Souterrain, la mère absente six mois par an. La fillette a voulu cesser de grandir lorsqu'elle a réalisé la peine qu'éprouvait Perséphone à chaque retour, la sensation d'avoir raté trop de temps auprès d'elle. La fracture est née de l'impression qu'avait Macaria, celle que sa mère préférait rejoindre Déméter plutôt que rester auprès d'elle, malgré toute la lumière qu'elle essayait de lui offrir, malgré le soleil qu'elle avait fait naître pour que les fleurs puissent germer et croître. L'échec de communication réciproque. La môme conserve la mémoire d'une sorte de déception qu'elle représenterait, n'ayant ainsi jamais été assez digne, assez chaleureuse pour que sa mère reste. Et pourtant, diable qu'elle lui ressemble, avec sa tignasse rousse et ses traits similaires, reflet qu'Aria juge bien fané face au Printemps incarné, source d'un millier de complexe : elle ne serait jamais aussi parfaite, aussi gracieuse et aimée que Perséphone car la Mort ne peut attirer ce genre de considérations. La douce se fait amère et plus le temps passe, plus la gamine prend du tempérament de son père.

« And at last I see the light And it's like the fog has lifted
And at last I see the light
And it's like the sky is new » Mon oncle, a-t-elle toujours dit, au rejet de sa mère, au rejet de ce qui fait de lui son grand-père. Perchée sur un immense pommier au beau milieu des Elysées, elle veillait sur les âmes bienheureuses, servait de passage vers une vie meilleure pour ceux qui, bons mais pas assez héroïques, ne pouvaient bénéficier des banquets éternels de son domaine. Les fêtes sans fin, les rires et les retrouvailles des époux trépassés rythmaient la solitude de la déesse dissimulée. Zeus descendait, Zeus savait et ne l'ignorait pas, ne semblait pas avoir cette honte de lui accorder son attention. Oreille attentive à ses exploits, ses amantes capricieuses et ses colères divines, elle ne l'a jamais jugé et si elle l'a fait, ce n'est qu'avec douceur, en contournant par-delà la mort les punitions infligées par quelques oncles colériques. Taquine et un brin sarcastique, Macaria ne lui a jamais rien demandé sinon de continuer à passer du bon temps chez elle, loin des drames familiaux.
@Roman Hensley, avatar : @Yliade

« But I've always known just where we stood
Me here with the luckless
You there with the blessed » Un voeu, c’est une chose importante. Un voeu, ça ne se fait pas à la légère. L’enfant solitaire dont l’âme semblait affectée par un inexplicable vide a soufflé à son oncle Zeus combien elle aimerait avoir une soeur. Il ne faut jamais laisser le Roi prendre les choses à coeur, n’est-ce pas ? Ainsi était née Mélinoé, que la fillette à l’échelle de l’Eternité considéra immédiatement comme sa « quasi jumelle ». La communication ne fut pourtant jamais idéale et une sorte de jalousie vint trop souvent teinter les émotions que Macaria percevait, sans jamais réussir à en déterminer l’origine. Le silence est un fléau, un poison qui se distille dans les veines avec le temps. Si la petite soeur considère avec indifférence ces instants d’enfance, l’aînée ne parvient pas à effacer de sa langue l’éternel doute d’être fautive d’une chose dont elle ignorerait tout. 2500 ans ne suffisent pas à effacer de l’esprit cette ultime sensation, avant la Chute, que quelque chose avait déjà séparé les soeurs des siècles auparavant. Les Elysées peuvent-ils seulement comprendre les Asphodèles ?
@Newenda Guédé avatar : @Yliade

« Crowns do queer things to the heads beneath them. » Elle n'avait vue Héra que derrière des tentures fines, à la dérobée lorsqu'elle rendait visite à Arès, frappée par le charisme que la reine dégageait même de loin. Les seules histoires contées à Macaria furent celles des victimes du courroux, les trépassées injustement, les héros ayant dû lutter contre la jalousie de la toute puissante, les mots de son époux désabusé également. Pourquoi a-t-elle tendu la main, alors ? Parce que l'amnésie d'Héra l'a touchée, parce que le sort de cette âme ayant été de trop nombreuses fois bafouée lui a rappelé qui elle était : une part d'espoir. De l'espoir, c'est ce qu'elle a voulu offrir à la nouvellement nommée Agatha, fidèle au refus du coeur de se rappeler les tourments passés, quitte à taire la vérité à celui envers lequel elle est la plus loyale. Puisque plus personne n'a semblé aimé la Reine à sa juste valeur, alors lui donner l'opportunité de se recréer est le seul cadeau que la Mort Bénie puisse offrir, dans ses conseils affectueux, ses gestes confiants, son silence à la face du monde. Une forme de trépas peu commune, un changement de peau, une réincarnation sans passer par la magie du Léthé. Un coup du sort peut-être plus opportun que les dieux ne l'imaginent. 
@"Agatha Christie" @Yliade

« You can't trust a cold blooded woman, She'll love you and leave you for dead » La Peur. Il traîne dans le sillage de la Mort, forge dans le coeur de chaque mortel son royaume, les hurlements des victimes dans son ombre. La Peur, l'égoïste, avide de sang, de violence, de larmes suppliantes. Phobos, celui dont les yeux rouges devraient faire baisser les armes, demander clémence et face auquel la Béatitude n'a pas cédé. Une lutte à l'intérieur des âmes mortelles qui aurait pu tourner à la haine ouverte et de laquelle est née une étrange complicité. Qui gagnera, cette fois ? Sur un immense plateau d'échecs, les pions jouent à la Guerre, priant ou fuyant, tantôt soumis à la volonté de survivre dans la panique la plus absolue, tantôt soutenus par l'espoir ultime de vaincre. Phobos, à l'intellect piquant, qui fascine encore la déesse d'autrefois, la gamine qui a vu à travers l'allure inquiétante du monstre des qualités plaisantes. Il débat d'une langue acérée, il murmure sournoisement, sans doute qu'il détruit des mondes en soufflant sa perfidie mais au fond, il est une ancre à laquelle s'accrocher quand tout s'effondre, quand le chaos noie de ses douleurs immenses même les entités les plus isolées. Il est le dernier maître d'arme, le soutien silencieux dans l'effondrement d'une cité, la main d'albâtre qu'elle a parfois frôlé sans jamais oser rien dire de ses sentiments incertains.
@Kane Ripper

« So you wanna start a war In the age of icons
So you wanna be immortal With a loaded gun » Ce bon vieil oncle Arès, jugé décérébré par la plupart des dieux, considéré simplement brutal par les Mortels. Il lui a enseigné son art, tandis qu’elle se glissait sur l’Olympe contre l’avis de son père, avec la complicité de Zeus. Les lames, les armes blanches, pour avoir l’air plus menaçante, pour savoir se défendre. Tensions souvent amusantes entre eux. Elle a précieusement gardé la dague gravée à son nom, offerte à l’un de ses anniversaires dans le plus grand secret. Il est bourru, Arès, il est sans nul doute plus émotionnellement limité que d’autres mais elle admire son aspect stratège, bien qu’elle ne l’avouera jamais sans présence d’un avocat. Faut pas déconner.
@"Paxton Walsh" @Yliade

« Don't you remember that love, like medicine, is only the art of encouraging nature ? » L'aura des enfants de Nyx ne semble avoir aucun égal au regard de Macaria. La Discorde, rejetée par nature, à l'instar de son frère. La Discorde ayant jeté la pomme, se raillant des créatures superficielles de l'Olympe. Eris, la beauté sombre, l'assurance dissimulant une certaine souffrance face aux jugements qui lui collent à la peau. La douceur, elle l'a offerte sans arrière-pensée, son coeur attaché éternellement à Thanatos pourtant le contour du sourire d'Eris, ses yeux malicieux ne l'ont jamais laissée indifférente, quoiqu'elle en dise.
@Michelle Kerr avatar : @Yliade

« Now it's happened once or twice
Someone couldn't pay the price
And I'm afraid I had to rake 'em 'cross the coals
Yes I've had the odd complaint. » Poséidon, celui qui ne l’a pas vue autrement que voilée. Le Roi des océans, le maître des profondeurs voyant la dame de blanc rôder parfois sur les navires, repêcher quelques hommes pourtant condamnés par la rage des mers. Poséidon, le rancunier qui chercha vengeance après le bel Ulysse. Elle a affronté, petite silhouette lumineuse, la potentielle colère de celui que nul n’aurait désiré contrarier. La valeureux méritaient les Elysées, quelque soit le domaine de leur mort et c’est ainsi, lorsqu’elle vint chercher une âme plus méritante que les autres, qu’il fit le rapprochement : le royaume d’Hadès. Sur le Styx est venu flotter le plus beau de tous les nénuphars, irradiant une lueur à faire pâlir les lucioles. Précieusement conservé au pied de la cascade de ses Champs jusqu’à la Chute, Macaria n’oublia jamais le présent de son oncle d’un autre monde.
@"Mortimer Ferdinand" @Yliade

« The stars ignite, They flame from dust Born out of gravity and force, they combust
And though they try in rivalry They'll never shine bright as me » Le musicien de la Cour de roi Soleil n'était autre que le dieu du soleil lui-même ; Apollon et sa beauté fracassante, Apollon et son assurance incroyable, Apollon et ses talents multiples. La main s'est accrochée à la sienne, dans une valse lente, d'une tendresse que la Mort Bénie n'a pas comprise. Elle a tournoyé avec lui dans la galerie des glaces, elle a peint des portraits, amélioré sa technique grâce à ses conseils experts, appris à sourire dans des foules étouffantes, s'est retrouvée parée en princesse quand elle ne désirait que disparaître - être invisible au monde. Pauvre Madeleine Mancini, vouée à la Religion, si maladroite en société, dont le musicien a révélé l'éclat. La lumière d'en haut a croisé celle d'en bas, ensemble ils auraient pu être d'inoubliables étoiles, mettre les théâtres à leurs pieds peut-être mais elle est partie, la demoiselle, est retournée s'isoler. Il l'a revue au Metropolitan Museum, ni l'un ni l'autre n'avouant ce que le monde leur avait fait. Que reste-t-il à sauver pour la Mort qui ne veut plus l'être et l'Artiste qui a perdu ses Muses ? @"Garrett Lang" @Yliade

« Just because something is beautiful doesn´t mean it´s good. » La Beauté en personne, à filer des complexes, à baisser les yeux devant sa présence éclatante. L’Amour, cette chose si complexe qu’elle ne comprenait pas, dont a émané l’ombre de la méfiance lorsqu’elle l’avait croisée, chez Arès ; si peu, si loin, se glissant rapidement bien à l'écart des coeurs expressifs qu’ils possédaient, tous les deux. La brutalité des lames s’entrechoquant était plus aisée à gérer, en fin de compte. La Beauté, à dégoûter, à repousser, l'Amour à en écoeurer, en vomir parfois de la superficialité trainant dans les pas des amants abrutis par le charme. Et la Chute, le retour sur Terre, elle en a oublié ce que c’était, d’être face à cette femme soudain pleine d’un amour infini, à overdose, à en souffrir. Elle a vu dans l’âme d’Aphrodite ces peines causées par l’attachement, par son incapacité à n’être qu’à demie-vraie, ce besoin de vivre pleinement ce qu’elle ressentait. C’est ce qu’est l’Amoureuse, pour Macaria : les souffrances de perdre ceux auxquels on s’attache. La main tendue pour l’aider, durant un instant dans le chaos d’un rêve cauchemardesque. Ambivalence de la considération, elle sait combien la manipulation des coeurs est aisée, la jalousie immense, l'inconstance terrible et les hommes peu préparés à de tels tourments. Aimer trop, aimer mal, est-ce une excuse pour briser les coeurs dans son sillage ?
@"Astrid Smukkeøjne" @Yliade

« Run, love
I'm the truth that you're afraid of, I'm a fever, that you made up
Just a martyr, on a bridge that's burning down » La nature sauvage perd pieds, elle se laisse dévorer par la violence, par la rancoeur envers l'humanité, s'effondre dans une douleur insoutenable. Pan est bien des choses, un dieu trop lié à la terre, loin d'une Olympe mystique, ancré dans une simplicité humble, à des kilomètres de l'ego de ses semblables. Il est le protecteur de ce qu'il y'a de plus beau sur Gaïa, celui qu'il ne faut pas mettre en colère car il deviendrait inarrêtable. Blessé par les mortels, par leur comportement irresponsable, il s'est trouvé face à la Mort Bénie furieuse de devoir collecter des âmes innocentes, qui n'étaient pas la cause réelle de la peine de Pan. Si elle a planté une lame dans son coeur, c'est dans l'espoir de le libérer, qu'il exhale cette rage bouffant son esprit, qu'il prenne des décisions raisonnées, qu'il fasse honneur aux valeurs de leur grand-père. En l'absence de Zeus, que reste-t-il des gardiens de la Terre ? Pan, seul, debout face à l'adversité. Pan, dont le manque d'élégance pourrait rebuter la déesse mais qu'elle respecte, car dans toute sa nature, sa fonction même, il demeure l'un des plus dignes. Pan, qui, elle le souhaite, trouvera une voie plus efficace qu'un massacre pour faire changer ce monde décadent.

« Life's full of tough choices,
isn't it ? » Le héros parmi les héros, le plus mémorable de toute leur Histoire, gravé dans les esprits des mortels, tantôt admirable tantôt détestable, retravaillé à tous les âges, dont les récits inspirent encore les oeuvres. Macaria l'a connu jeune, il était le garçon promis à un avenir plus brillant qu'aucun autre, il était l'adolescent généreux capable de braver les Enfers afin de récupérer une âme injustement sacrifiée puis il est devenu l'homme rendu fou par Héra. Les choses se sont enchaînées avec une telle violence que rien n'a pu pardonner certains actes, pas même l'excuse d'être le jouet de la Fortune. Elle a soufflé l'espoir dans l'ombre, sans parvenir à lutter contre les affres de la rage et de la douleur. Elle n'était pas supposée intervenir plus, elle, la Petite Mort. Elle est restée dans son ombre, souvent, sans pouvoir tendre la main, se rappelant que son rôle était d'attendre la Fin - ou le croyant, du moins. Elle s'est détournée, lasse que même après les travaux, il s'obstine à considérer les femmes comme des prix, accusant la jalousie de celles dont il semblait pourtant se lasser. Elle l'a ignoré, ensuite, comme l'enfant l'ayant déçue bien au-delà de trois fois et qu'elle a pourtant pardonné, le grain du sablier figé dans l'attente d'une décision des Moires. Divinisé, il a échappé aux faucheurs. Sa fille, en revanche, a payé le prix de son absence, comme toute sa descendance a semblé payer le prix des ennemis qu'il s'était fait. Macaria, fautive, n'est pas prête à mentir sur les raisons de son acte, la rivalité ayant pris le pas sur la raison. Qu'il la blâme pour cette enfant dont il ne s'est pas réellement occupé mais qu'il ne l'accuse pas de n'avoir rien fait pour lui. A l'instar de son oncle, la Mort Bénie méprise les ingrats.

« Call me a schemer, call me a freak. How can you say that ? I'm just unique. » Relation aux allures ambiguës, Dolos est l'écho de la part dissimulée de la Mort Bénie, celle qu'il a prise pour la reine des Enfers au coeur du Catharsis, dont il a constaté les failles comme le mordant et qui a disparu durant des mois. Est-ce qu'ils flirtent ? Est-ce qu'ils jouent ? Le numéro d'équilibriste à ses côtés extirpe le poids qui pèse sur les épaules de la déesse pour qui les trahisons, trop nombreuses, poussent à en recruter l'incarnation elle-même. S'il faut placer un cheval de Troie, ce sera toujours Dolos. S'il faut poser un Joker, une carte dangereuse, elle aura ses yeux azurs et son sourire charmeur. Bien sûr, il est un pari risqué. Bien sûr, il n'est pas obéissant, il est une part de chaos mais toute guerre a besoin de son acte inattendu. Elle ne réclame pas sa soumission, pas plus qu'aux rares élus ayant attiré son regard. Elle veut son aide en échange de sa liberté, elle veut ses talents, la tricherie, la malice, les coups bas, sur le plateau d'échecs géant qu'est la lutte à venir, elle souhaite la loyauté réciproque de l'être qui en est le contraire. Elle veut l'ami improbable, espérant par la même stopper sa descente aux enfers métaphoriques. Les entités indociles, enfants de l'obscurité et de la nuit possèdent des atouts qu'aucun olympien ne surpassera jamais. Et s'il doit y passer, ce sera de sa main et d'aucune autre.
@Arsen Lynch

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« Everybody knows that the dice are loaded
Everybody rolls with their fingers crossed. »Tino. Le gars sur les marches de la caserne. Le gamin à l’aura grisée de solitude. Le gamin paumé dans une lutte silencieuse. Tino, le type un peu suicidaire, addict à l’adrénaline. Valentino, une flèche de Cupidon, peut-être. Le premier à avoir repoussé la Mort Bénie dans ses travers, dans sa justice implacable, dans ses relents de cruauté. Le mortel désigné par la première réelle bénédiction, liant sans le savoir son destin au sien. Qu’est-elle pour lui, sinon une étrangeté effrayante ? Et lui, qu’est-il, pour elle ? Un éclat d’espoir dans la noirceur du monde, une aiguille de tendresse qui transperce la carapace de celle qui reniait jusqu’alors son rôle dans l’univers. Elle sait, au fond, qu’il chutera dans les bras de sa moitié, le poison de la peine s’est déversé en un battement d’ailes du papillon perdu d’autrefois. Et puis il y a eu cette drôle de bascule, ce besoin viscéral de le protéger, cette colère terrible qu’il ne soit pas conscient du danger, de sa valeur. Funambule au-dessus de son propre vide, Macaria ne peut plus dénouer ce qu’elle a provoqué. Il est, jusqu’à sa mort, son champion.
@"Valentino Caffrey"

« I've had my adventure, I don't need something new
I'm afraid of what I'm risking if I follow you » Anielo n’est qu’un gars généreux et bienveillant, de ceux qui attirent aisément l’attention de la déesse mais s’il ne s’était pas fait attaquer une nuit, dans une ruelle, sans doute ne l’aurait-elle jamais croisé. Et puis l’improbable est survenu, le dangereux et inexplicable surnaturel au bout des doigts, le froid digne des vents du nord, de Chioné elle-même dont il n’était pourtant pas le descendant. Si sa nature est mystérieuse, elle ne peut s’empêcher de l’aider, cède à son instinct de l’entraîner. Quelque chose, dans son attachement, la retient de lui infliger les bénédictions à leur plein potentiel, craignant que devenir de ces héros-là, soudain trop téméraires et sûrs d’eux, ne le condamne à une vie bien courte. Elle le veut apte à se défendre seul, sans le lier à ses foutus dons, sans éclairer de trop cette âme qui n’a finalement pas besoin d’elle pour briller, pour se diriger vers le droit chemin.
@Anielo Silveira

« To be a true hero, kid, is a dying art Like painting a masterpiece, it's a work of heart. »Sévérité, exigence, excellence et bienveillance, les mots qui ont forgé l'éducation d'un garçon qui partait avec les plus mauvaises cartes du jeu des Moires. Il a tout perdu trop jeune, à 15 ans il était déjà orphelin d'une mère qui n'avait eu que très peu de moyens pour l'élever, à 16 ans il devait se faire à l'idée d'être un être hors du commun, pas vraiment humain, pas non plus tout à fait divin. Pourquoi lui ? Macaria l'ignore, comme elle ignore pourquoi elle se trouvait également là pour sauver la vie de Damian. La Mort a-t-elle trop d'instinct pour la Vie ? Elle s'est faite mère une seconde fois, pour lui donner les clefs de ses capacités, pour qu'il devienne un gars bien, un homme capable de mériter une place sur l'Île des Bienheureux - en supposant qu'elle existe encore - et non un voyou condamné à l'errance. Elle n'est pas toujours facile ou affectueuse, elle est parfois distante et ses secrets sont nombreux mais il existe bien peu de choses qu'elle ne sacrifierait pas, pour ses beaux yeux. Quiconque se présenterait brutalement comme le parent légitime du gamin ferait face à un feu digne de l'Enfer chrétien. C'est une place qui se mérite, pas une chose due par la seule faculté à procréer. Ceux qui le pensent sont de parfaits imbéciles.

« Never forget what you are, for surely the world will not. Make it your strength. Then it can never be your weakness. » Au seuil du désespoir, sur la corde raide d'un instant soufflé par la violence, deux funambules : un mortel et une déesse. Au sein d'un lycée victime de la folie d'un homme, elle a saisi la volonté du professeur, attirée par le soudain éclat de son âme faisant preuve d'un courage immense pour faire face à la mort. Un être exceptionnel de plus qu'elle n'a pas pu ignorer, consciente pourtant du potentiel destructeur de celui qui n'éprouva pas de remords. Déçue par la fragilité des humains, par leur incapacité à accepter de faire des choix et des sacrifices, elle a offert ses leçons à Ryan, persuadée qu'il fera de grandes choses. De terribles choses, peut-être, mais grandes. Elle espère que le soutien de ceux qui lui ressemblent l'empêchera d'aller trop loin, de passer la ligne obscure du non retour pourtant les cartes sont entre ses mains car Macaria attend toujours de voir de quel côté tournera la roue avant d'appliquer le jugement. @Ryan Kang

(PNJ) Jazmin est mariée, elle est mère d'une petite fille, vient d'un milieu aisé et ne se prive jamais de jouer d'un charme charbonneux qui n'a pas laissé Macaria indifférente. La superbe brune a tous les dehors de l'épouse parfaite, de la mondaine arpentant les galeries d'art, de la bienfaitrice qui n'hésite jamais à faire une donation mais derrière l'image se dessine les fêlures ; le mari la traite mal, lui parle mal, elle n'est pas particulièrement heureuse et pourtant elle fait passer le confort matériel de sa progéniture avant le sien, supporte les brimades publiques et subit en privé. Puisqu'il est infidèle, elle aussi, en secret. Et le goût de ses lèvres a la saveur des fruits mûrs d'un été en Espagne.

(PNJ) Des airs de Dorian Gray, la blondeur angélique et l'air dandy, les doigts dans la peinture et le sourire charmeur, l'âme pleine de cette sorte de génie qui, dans la facilité, finit par dériver. Il n'est pas bon de tendre la main à toutes les âmes en détresse dans le seul espoir de leur sortir la tête de l'eau. Il n'est pas bon de laisser les corps se frôler seulement pour réconforter, persuadée que c'est pour le mieux, que les passions font les artistes. Elle plie sous la pression du beau garçon, elle s'écrase sous le choc excessif de ses émotions. Il n'aime pas, Jonathan, il possède, il prend, il soumet. Et dans les substances que les soudaines aisances financières lui offrent, il perd de son talent, il abandonne les sublimes toiles pour que seules les courbes des hommes et des femmes se teintent de couleurs violacées. @Jelly Puce

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