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(Thanaria#10) Through the rubble
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Apocryphos
The hidden one
Apocryphos
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DATE D'INSCRIPTION : 22/10/2020
Le téléphone sonne. Une conversation file. La voix de Tanner, urgente, vous intime de rentrer en vitesse. De rentrer, ou pas tout à fait.

C'est un chemin plus au nord que vous empruntez, chemin familier, ignoré depuis des mois déjà. En tout cas par toi, Macaria. Un chemin chargé de souvenirs, d'ambition, d'espoir et de déception. Les Faucheurs remontent la rue de la Steinway Mansion, quelques heures seulement après les évènements de Manhattan - les vêtements déchirés et usés par endroit mais les chairs intactes - et à mesure que vos pas traversent la distance, le brouillard de poussière qui s'élève du haut de la colline vous inquiète. Tanner a dit que le manoir avait subit des dégâts.

Vous m'aviez demandé de garder un œil ouvert au cas où. - Dit Tanner à quelques dizaines de mètres du manoir après avoir avisé en silence l'état de vos tenues. Vous ne ralentissez pas en arrivant à son niveau, il prend immédiatement votre rythme. Ses cheveux ont légèrement poussé depuis sa désertion, la barbe naissante, mais son visage est toujours le même. Peut-être un peu plus grave. Il porte des vêtements passe-partout, bien loin de l'uniforme qu'il arborait chaque jour depuis des années, et un sac à dos noir. - On a ressenti les tremblements jusqu'ici, mais quand j'ai vu la fumée de ce côté de la ville, j'ai compris que quelque chose clochait. Je suis arrivé trop tard mais... - Le manoir est dévasté. Les murs éclatés. Les toits effondrés. Les livres de sa bibliothèque dégueulent par la façade éventrée. Le second étage s'est effondré sur le premier et la tour... La tour est couchée, dans le terrain, à l'arrière des ruines.

Une fine poussière blanche plane dans les environs, pâlie la végétation d'un voile doux. Il règne ici un silence étrangement calme, comme si les environs s'étaient tus. Pas de feu, pas de pompiers. Pas de témoins, pas d'ambulances. Pas de mouvements visibles au-delà du terrain, pas d'alerte. Peu importe ce qui s'est passé ici, personne ne semble s'en être inquiété à part Tanner qui observe les ruines avec insistance. - J'ai essayé d'entrer mais j'ai préféré attendre. Tout à l'air instable. Ç'aurait été un coup à me piéger inutilement sous les décombres. Vous êtes.. Plus efficaces que moi.
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Lazlo Magyar
Thanatos
Lazlo Magyar
https://zeusontinder.forumactif.com/t599-to-sleep-perchance-to-dream-thanatos#5886 https://zeusontinder.forumactif.com/t604-thanatos-death-touches-all-things-but-gods#5943
ÂGE : officiellement 23 ans, officieusement aussi vieux que l'univers, à peu de choses près.
IDENTITÉ DIVINE : Thanatos
OCCUPATION : anciennement pompier, aujourd'hui surtout en cavale et sans but
SIGNES DISTINCTIFS : une expression trop souvent neutre, des cicatrices où ses ailes se tenaient, une incapacité à rester en place trop longtemps, et une aura je m'en foutiste à toute épreuve.
COULEUR RP : #FFC133
AVATAR : rudy pankow
CRÉDITS : harleystuff (avatar)
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DATE D'INSCRIPTION : 13/01/2022
C’est la fatigue, qui prime, alors que leurs pas les mènent sur ce chemin trop familier, alors que les mouvements sont presque mécaniques mais que les mains ne se quittent pas, comme trop souvent ces derniers temps. Il semble qu’ils n’aient plus une minute de paix, depuis qu’ils ont mis les pieds à New York, depuis la Parade, depuis que les événements devenaient plus clairs et pourtant ne servaient qu’à créer de nouvelles questions. Il y a un soupir dépité coincé sur les lèvres de Thanatos depuis le début du dernier épisode en date, et il finit par s’échapper à la vision qui s’étale sous leurs yeux. Steinway Mansion n’avait pas survécu aux événements, aux automates, au tremblement de terre, à la destruction ambiante. Non. Non seulement il n’y avait pas survécu, mais en plus, il semblait bien que personne ne s’en était inquiété, alors que le manoir était réellement dévasté.

Tanner parle, et Thanatos n’écoute que d’une oreille alors que son regard court sur les décombres. Tout est détruit. Ca devrait l’énerver, sans doute, ou le rendre triste, au moins, de voir cette bâtisse en cendres, avec tout ce qu’elle représentait. L’espoir d’une alliance entre les dieux de tous les domaines, parti en fumée - pas vraiment, pourtant, parce que celui là avait été détruit il y a bien longtemps, dans ce camp militaire, dans les mots pleins d’envie de revanche de la Mort Bénie, dans son indifférence à la cause divine rendue trop évidente avec la mort de Valentino. Les souvenirs du manoir, peut être, ceux où ils étaient encore tous les trois, ceux où ils pouvaient encore exister et s’aimer sans savoir se le dire, sans pouvoir se le montrer, peut être. Pas vraiment non plus. Parce qu’ils étaient trop rares, les vrais moments de bonheur, ici. Parce qu’il se souvenait bien plus des pleurs de Macaria dans la baignoire, de son corps sur le carrelage, des soupirs tristes et perdus de Valentino coincé dans son lit et dans son corps. Parce que les quelques nuits passées dans leurs bras n’avaient pas suffit à contrebalancer le sentiment général d’impuissance face à leurs souffrances, n’avaient pas suffit à lui permettre de réellement fermer les yeux. Le bonheur datait d’avant ces murs, qui finalement n’avaient fini par représenter que la fin d’une époque.

Le regard de la Mort Noire se repose sur l’humain pour le dévisager un peu, pour essayer de se souvenir de qui il s’agit, tous les visages ayant recommencé à se mélanger et à devenir trop similaires pour lui depuis la mort du seul qui comptait. Un militaire. C’était l’ancien militaire. Sa posture suffit à le comprendre, et il acquiesce doucement sans vraiment savoir à quoi il répond. Au fait qu’ils seront plus efficaces que lui, sans doute. Oui. Ils ne mourront pas sous les décombres, eux, au moins. On va avoir besoin de lumière, Princesse. La communication télépathique était redevenue aussi naturelle qu’aux premiers jours, si bien qu’il se surprenait parfois à ne pas parler pendant des jours, ou à ne pas comprendre pourquoi on ne lui répondait pas avant de réaliser qu’il n’avait pas posé sa question à voix haute.

Leurs pas réduisent la distance entre eux et les ruines, et il pousse le vice à se pencher pour jeter un oeil dans ce qu’il reste de la maison avant d’entreprendre de bouger des pans de murs brisés pour leur créer une ouverture plus ou moins stable. La poussière lui fait plisser le nez et l’empêche de réellement voir ce qu’il fait, mais elle permet au moins aux autres sens de s’étendre. La pierre sous ses doigts est solide, bien trop solide pour qu’elle ait été aisée à briser à ce point. « Ca ressemble un peu à une vengeance personnelle ou je deviens paranoïaque ? » L’effort de parler à haute voix est conscient, la présence de l’humain prise en compte en boucle pour ne pas l’oublier. Parce que ça ressemble un peu trop à un message. Parce que le symbole n’a peut être jamais été réel pour eux, mais il existait bien, pourtant.
(c) AMIANTE
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Gemma Visconti
Macaria
Gemma Visconti
https://zeusontinder.forumactif.com/t81-even-death-has-a-heart-macaria https://zeusontinder.forumactif.com/t84-it-kills-me-sometimes-how-people-die-macaria
ÂGE : 27 ans falsifiés, jeunesse éternelle dissimulée.
IDENTITÉ DIVINE : Macaria, déesse de la mort bénie, gardienne des Elysées, princesse du monde souterrain.
ASCENDANCE DIVINE : Fille d'Hadès & Perséphone.
OCCUPATION : Bénévole à la Capa Roja. Santa Muerte cueillant les âmes à travers New York. Ex Restauratrice d'Art.
SIGNES DISTINCTIFS : 1m64, silhouette gracile, apparente brindille aux teintures variées. Excentricité paradoxale, compensation d'un quelque chose qu'elle n'exprime pas.
COULEUR RP : #66ad9a
AVATAR : Katherine McNamara.
CRÉDITS : ava. Heidi + sign. Violent delights. gif Thanatos <3
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DATE D'INSCRIPTION : 06/03/2021



Through the rubble.



Les vêtements déchirés par endroits, les cheveux décoiffés mais surtout le regard dans les abîmes d’une tourmente qui lui ressemble mal. Elle est parvenue à surmonter le chaos, la destruction, les trahisons, le rejet de son père, même la mort de Valentino et la voilà face aux ruines de Steinway Mansion, trop silencieuse. Le vert de ses prunelles pourrait enflammer les champs de Déméter comme autrefois, comme au temps de la jeune déesse pleine de frustration, inapte à comprendre ses émotions - mais elle les comprend, cette fois, elle sait parfaitement quel brasier vient d’allumer le myocarde, quel torrent vient se déchaîner à l’angle de son esprit, quel éclair frappe. La Révolte. La Rébellion. Le visage se redresse imperceptiblement, la posture fatiguée, quelque peu abattue, se mue comme la chrysalide laisserait échapper le papillon une nouvelle fois. Comme face à Erasixéna. Comme face au comportement d’Héra. Comme face à chaque situation qui lui rappelle qu’elle a un rang à tenir, que le monde, même s’il lui glisse entre les doigts, ne mérite pas qu’elle l'abandonne. « Vous m'aviez demandé de garder un œil ouvert au cas où. » Tanner, fidèle au poste, à sa mission, le militaire qui a choisi de suivre, qui s’est heurté à la folie ambiante et qui a surtout pris la bonne décision, seul, sans avoir besoin qu’elle vienne juger une âme déjà forgée de bonté et de devoir. « On a ressenti les tremblements jusqu'ici, mais quand j'ai vu la fumée de ce côté de la ville, j'ai compris que quelque chose clochait. Je suis arrivé trop tard mais… » Pourquoi ? Pourquoi le manoir serait-il tombé alors qu’il se trouve si loin de la zone de destruction ? Pourquoi aurait-on attaqué un basique bijou architectural ? Héra ne semblait même plus s’y trouver, tout du moins Thanatos n’était-il pas parvenu à la croiser lors de ses rares passages. « J'ai essayé d'entrer mais j'ai préféré attendre. Tout à l'air instable. Ç'aurait été un coup à me piéger inutilement sous les décombres. Vous êtes.. Plus efficaces que moi. » Le silence pèse trop lourd, le calme n’a pas sa place après les tremblements, les attaques et les morts. Les gens devraient courir dans tous les sens, les rues vomir d’âmes affolées, répandre la terreur et les larmes acides de la peur. « Le sanctuaire est intact ? » Elle n’en donne jamais l’adresse à voix haute, elle ne le nomme jamais par le nom de sa rue ou son quartier, prudente, consciente que la situation pousse aisément à la violence, au vol, dans la détresse. Si le manoir est tombé seul, c’est qu’Héra a été découverte. Où est-elle, alors ? Sous les décombres ? Devrait-elle l’y laisser ? Ce serait la meilleure chose à faire, sans doute, pour éviter que la Reine ne gagne en autoritarisme, décide qu’en état d’urgence, tous devraient ployer le genou. Le Jugement heurte les Bénédictions. Ce n’est pas bien, ce n’est pas moral, ce n’est pas bienveillant, c’est peut-être juste, cependant. Elle chasse les considérations politiques. « Vous avez assez risqué votre vie. Donovan et Dylan sont-ils toujours en sécurité ? » Impossible de les perdre après les avoir sorti de là, pas après avoir eu l’impression de trahir la survie de Valentino pour s’attarder auprès d’eux. Ils sont l’humanité qui tient encore debout. Ils sont l’humanité qui peut encore se battre et espérer.

Lumière réclamée télépathiquement. La déesse émet un halo chaud, étend autour de sa silhouette la lueur familière, défaite des artifices voilés. L’approche prudente vers les ruines est accompagnée d’une écoute attentive des bruits pouvant provenir des décombres. Elle laisse Thanatos déplacer les pierres, craignant que s’ajouter à l’expérience ne déstabilise l’ouverture qu’il tente de former. « Ca ressemble un peu à une vengeance personnelle ou je deviens paranoïaque ? » « Mais contre qui ? Idmoné est stratège, sans aucune doute et ses cibles sont les Six.. mais a-t-on seulement revu ceux qu’il manque ? C’est à croire qu’ils ont pris la fuite et abandonné le Titanic en plein naufrage. » Si Macaria espère encore voir Poséidon, Arès, Athéna, Artémis, Apollon ou n’importe quel Olympien un minimum conscient des enjeux, elle s’est en partie résolue à admettre que Zeus avait raison : s’il ne s’était pas battu, s’il n’avait pas pris la couronne, qui aurait eu le courage, la persévérance et le mental pour le faire ? Les responsables de l’exil des Quatre auraient-ils cédé à la facilité ? « Tanner, vous n’avez vu personne rôder ou flotter autour ? »
                
DIALOGUES - #66AD9A

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Apocryphos
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Apocryphos
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Le Sanctuaire est entier. Un peu secoué, mais rien de grave. Et les garçons vont bien. Je suis resté avec eux jusqu'à ce que ça se calme puis je suis venu ici. - Les garçons. Il a beau être tout juste plus âgé qu'eux, Tanner les voit comme des adolescents sous son égide. Il a promis de s'occuper d'eux et s'y tient. Pourtant, à cet instant et maintenant que vous êtes à ses côtés, il prend les devants et approche des ruines instables. Une lampe torche à la main, il met en lumière ce qui était jusqu'alors les doubles portes d'entrée, les quelques marches fendues de part en part pour y monter. Désormais plus qu'un tas de débris aux passages seulement accessibles par quelques rongeurs aventureux. Une lanterne rendue obsolète lorsque, Macaria, tu étends ton pouvoir pour chasser les ombres.

Attentif aux alentours, aux débris, aux fumées de quelques braises accidentelles, Tanner écoute également ce que vous dites sans intervenir. Il en sait de toute façon assez pour ne pas s'étonner de certains termes, de ces conversations. - Flotter ? Non. Rôder.. Il y a avait une paire d'automates au bout de la rue, quand je suis arrivé, mais ils s'éloignaient. J'ai rien vu depuis, pas même le voisinage. Je pensais que certains sortiraient voir ce qui se passe.. Peut-être qu'ils sont sortis avant que j'arrive, j'en sais rien. Ça fait un moment que ça fume, et je n'ai pas quitté l'appartement de suite. - Tanner avise les débris, se redresse. - J'ai fait le tour en attendant. Ce côté est complètement détruit, mais j'ai trouvé un passage à l'arrière. Enfin, un passage... Quelque chose d'un peu plus fonctionnel que ça. - Un renfoncement dans le sol comme les gencives retroussées d'une dent, qui révèle les murs humides du sous-sol. Il y a un trou, inégal et étroit. Et au-delà ? Un tunnel si noir que même la lumière divine s'y étouffe.
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Lazlo Magyar
Thanatos
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La lumière se répand et la poussière est la seule chose visible pendant de longues secondes, l’ouverture toujours trop petite pour leur laisser l’espoir de s’y faufiler, même Macaria et sa silhouette. « Mais contre qui ? Idmoné est stratège, sans aucune doute et ses cibles sont les Six.. mais a-t-on seulement revu ceux qu’il manque ? C’est à croire qu’ils ont pris la fuite et abandonné le Titanic en plein naufrage. » Les épaules se haussent, le regard toujours planté sur les ruines, tentant de discerner le moindre mouvement, le moindre bruit suspect. « Eux savent sans doute où ils sont. » Qui pouvait réellement échapper à leur surveillance, après tout ? Erasixéna avait seulement eu à tirer un fil pour les attirer tous les deux aux enfers, qu’est ce qui les empêchait de faire la même chose avec les Six ? De les empaler comme ils avaient empalé Zeus ? Le désir de les faire souffrir, sans doute. « C’est symbolique, sûrement. » L’araignée l’avait dit, après tout, qu’ils se détruisaient déjà seuls, que le monde tombait par leur faute et qu’ils n’avaient aucun intérêt à se fatiguer à les traquer eux-mêmes. Peut être qu’ils avaient peur, quelque part, de les affronter de face. Ca semble absurde, pourtant, tant leur force a été diminuée, tant celle des Quatre est toujours entière. Si Idmoné était bien derrière les stratégies d’attaque, si elle cherchait à détruire quelque chose, ce n’était peut être que l’espoir des dieux de réussir à s’allier. Ironique, qu’elle n’ait alors pas encore eu conscience de l’existence du sanctuaire.

« Tanner, vous n’avez vu personne rôder ou flotter autour ? » La réponse ne tarde pas, et Thanatos écoute sans quitter des yeux la scène immobile, sans entendre quoique ce soit d’autre que la voix du militaire. Il n’y a personne, alors, sans doute. Personne de vivant, en tout cas. Personne n’est venu. C’est déjà étrange en soi. J'ai fait le tour en attendant. Ce côté est complètement détruit, mais j'ai trouvé un passage à l'arrière. Enfin, un passage... Quelque chose d'un peu plus fonctionnel que ça. Le cerveau se reconcentre sur les événements en cours, machine bien huilée, la tâche claire en vue, et Thanatos se redresse en acquiesçant sobrement avant d’entreprendre de faire le tour du bâtiment aussitôt, à la recherche du semblant d’ouverture mentionné. Ils se doivent sans doute de faire l’état des comptes, de savoir qui est mort, qui pourrait potentiellement revenir à la vie. De savoir si l’attaque était visée ou si elle n’était que symbolique, réellement.

C’est une moue dépitée, qui flotte sur son visage alors que l’ouverture devient évidente, alors que la lumière de Macaria éclaire ses contours mais ne donne aucune indication sur ce qui s’y trouve. Les ténèbres, alors, sont leur destination, et la Mort Violente se retourne vers Tanner pour le regarder un instant avant de tendre la main à sa Contrepartie. « On s’en occupe. Reste là, et si tu entends quelque chose ou qu’on arrive à envoyer quelque chose … fais ce qui te semble logique, je suppose. » Ca pourrait être un corps comme une créature, un cri comme un rire. Ca pourrait être tout et rien à la fois. Ils pourraient ne jamais revenir. « Si on ne revient pas, il faut prévenir qui, Aria ? » C’est trop calme pour la situation envisagée, mais il n’attend pourtant que l’accord de sa Moitié pour s’insérer dans l’ouverture trop étroite sans relâcher sa main, en gardant le contact autant que possible. S’ils ne peuvent pas être guidés par sa lumière, alors elle sera guidée par sa cécité. Les sens s'étendent autant que possible, et si les premiers mètres sont hésitants, l'habitude revient comme si elle ne l'avait jamais quitté.
(c) AMIANTE
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Gemma Visconti
Macaria
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Through the rubble.



Eux savent sans doute où ils sont. Une sensation glaciale la traverse, l’image des rois et reines crucifiés sur l’autel d’une conquête, le plus grand de tous empalé sur la place publique, les autres anéantis dans l’indifférence, le plus absolu des silences. Qu’aurait dit son père ? Pourquoi ne revient-il pas défendre son royaume ? Pourquoi n’étale-t-il pas les noirceurs de sa réputation pour remettre chacun sur le droit chemin ? « C’est symbolique, sûrement. » La gorge se serre. Combien de symboles sont tombés, ce jour-là ? Combien de bâtiments attaqués, écrasant la liberté pour n’offrir que la mort ? Tanner détourne son attention des mornes pierres effondrées, de ce lieu dans lequel ils ne rentreraient plus, cette porte qui ne déploierait plus la merveille d’architecture italienne posée en plein New York. Une part d’elle demeure convaincue que les résidents se sont réfugiés au sous-sol, s’ils ne sont pas parvenus à fuir, formés à une situation d’urgence, à la zone prévue en cas de grave problème. Rien ne lui assure pourtant qu'Héra n'ait pas changé les directives. Elle est obligée d’y croire car si tel n’est pas le cas, comment ne pas se considérer fautive ? Comment ne pas se dire qu’ils payent la rupture idéologique ? Une inspiration avant de contourner, de suivre les deux hommes vers l’autre passage, noir comme les Enfers eux-mêmes. « Un voyage au centre de la terre, donc. » L’humour pour dédramatiser les pires situations, même si le ton semble plus crispé, même si tout son être accuse l’enchaînement trop rapide de catastrophes, même si elle tente de faire figure de divinité tranquille, pleine de convictions.

« On s’en occupe. Reste là, et si tu entends quelque chose ou qu’on arrive à envoyer quelque chose … fais ce qui te semble logique, je suppose. » La lumière continue d’émettre passivement, sans offrir de réels contours au trou étroit dans le sol. « Si on ne revient pas, il faut prévenir qui, Aria ? » Les yeux verts se relèvent, d’abord vers Thanatos puis vers Tanner, un instant de silence planant au-dessus de la scène. Ils étaient déjà partis deux mois sans le vouloir, deux mois avalés par le temps et l’espace, rien ne leur garantissait que cette expérience ne se reproduise pas. « L’officier Anielo Silveira. » La confiance placée dans le premier de ses élus à New York, le poids d’une transmission dont il ignore tout. Pourquoi Ani plutôt que Jonah ? Parce qu’il n’a pas les failles de la perte d’un père, il ne peut avoir la rancoeur du terrible assassinat de Zeus, c’est à la fois un homme bon et responsable, réfléchi et plein de justesse. Elle lui aurait confié la couronne sans une once d’hésitation si elle en avait eu le droit, afin de rétablir l’ordre détruit, afin de donner de nouvelles fondations à l’Olympe. Il n’aurait pas la violence ou la vengeance des Quatre ni des dieux vindicatifs réclamant le pouvoir leur revenant de par leur naissance. Oui, Anielo était peut-être finalement l’héritage qu’elle aurait voulu laisser au monde si elle devait disparaître même s’il n’était pas son fils. « Il devra prévenir Kane Ripper, à son tour, si nous ne revenons pas. Nul ne saurait se passer du stratège qu’il est derrière son apparence d’auteur à succès. » Phobos, toujours dans l’angle mort du plan, laissant la terreur dans son sillage, galvanisant une forme de justice terrible en contraste avec la foi qu’elle tente de faire renaître. Aucune civilisation n’avance sans crainte ni bienveillance, c’est un équilibre fragile, délicat à manier. « Si vous voulez nous suivre, je ne vous l’interdirais pas, je préfèrerais cependant que vous attendiez notre signal pour descendre.. au cas ou. Il faut un témoin pour que personne ne tombe dans l’oubli. » Un témoin de l’effondrement de Steinway Mansion, de cette quête insensée vers l’unité, de la tentative de sauver ce qu’il en reste également. Valentino était mort sans que son entourage n’en sache rien, elle ne laisserait pas cela se reproduire.
                
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Apocryphos
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Apocryphos
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Anielo Silveira. Tanner mime le nom des lèvres pour le mémoriser. Il mime également le second. - Kane Ripper est un... - Il ne finit pas sa phrase, laisse en suspend la divinité de sa réalisation. Visiblement, il est familier avec l'identité de l'auteur, assez pour s'étonner de cette information, mais pas au point de perdre le fil de ce qui se présente devant vous. - Entendu. - Et de la même façon il acquiesce lorsque tu lui demandes de rester là jusqu'à être sur que la voie est stable. Il se poste donc à l'entrée du tunnel sombre, vous regarde vous engouffrer à l'intérieur. Thanatos d'abord, Macaria ensuite.

Rapidement, la seule lumière provient de ce simple cercle blanc où le visage de Tanner se dessine. Ta lumière, Macaria, ne fait que révéler d'anciennes parois charbonneuses. Vos mains, vos vêtements, rapidement, tout ça devient noir par simple contact, par frottement. Les parois sont tantôt de ciment, tantôt de métal. De vieilles poutre de bois grincent sur votre passage, entrecroisées au-dessus de vos têtes au point de vous forcer à ramper par moment. Le trajet est inconfortable, court. Ci et là, un peu de terre vous tombe dessus par quelques failles dans la structure chaotique de ce tunnel autrefois enterré, mais vous parvenez à l'autre bout sans encombre. L'issue du tunnel est bloqué par une vieille trappe en fer forgé, bloquée par l'effondrement des murs autour. Rien que la force divine ne puisse vaincre.

Au-delà, c'est la salle reconvertie en infirmerie qui attend, couverte de poussière mais somme toute entière et préservée. Le plafond est fissuré, les murs craquelés, la porte repoussée hors de ses gongs par le déplacement de la paroi et vous comprenez aisément que ce tunnel était autrefois le point de recharge à charbon du manoir. Aussi préservée qu'elle soit, l'infirmerie est également parfaitement vide de toute vie, ou mort, et un silence lourd pèse sur le sous-sol du manoir.
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Voyage au centre de la terre. Il y a un rire dans ses yeux qui n’atteint pas son visage à cause de la tâche à effectuer, l’objectif prenant trop facilement le dessus sur tout ce qui l’entoure, le mystère trop prenant pour lui permettre de se disperser, au moins pour quelques minutes. Anielo et Phobos, alors. Ca a du sens, malgré l’antipathie qu’il ressent pour ce dernier. Ils ont le mérite d’avoir la tête froide. Ils ont le mérite d’être capables de continuer sans eux s’ils venaient à disparaître, de reprendre le flambeau que Macaria leur aurait laissé, de s’assurer que la Capa puisse continuer et qu’il y aura au moins des visages de confiance, à la fin du monde. Entendu. L’humain est laissé en retrait pour un instant au moins, pour ne pas perdre une nouvelle âme et perturber l’expérience en étant forcés de s’arrêter pour l’avaler. Sans doute pour d’autres raisons pour la Mort Bénie, bien sûr, mais elles ne traversent pas sa pensée, et il oublie presque l’existence du militaire au moment où les ténèbres les entourent, déjà.  Les matières se mélangent, les textures sont variées, la terre leur colle à la peau et il a presque l’impression de se souvenir des tunnels de la première guerre, de ces longues veines dans la terre qui étaient toujours prêtes à s’effondrer, de la claustrophobie qui semblait avoir paralysé tant de soldats, de ses moments de questionnement où il se demandait encore si Macaria le retrouverait, s’il était enterré là dessous, condamné à mourir jusqu’à ce que quelqu’un réalise qu’il revenait toujours. La plaisanterie douteuse ne franchit pas ses lèvres, pourtant, parce que l’air pourrait manquer, parce que le corps n’est pas aussi solide que l’esprit, et finalement, ils arrivent au bout du tunnel.

Ses mains se posent presque aussitôt sur la trappe en fer, mais elle bouge à peine, bloquée par les murs brisés, résistante à la force divine. Tu peux la faire fondre ? Est ce que c’est une bonne idée, même ? C’est elle qui maintient le tunnel tel qu’il est, sans doute, et sans la trappe, tout risque de s’écrouler au dessus de leurs têtes. Il faudra être rapides, sans doute, et son corps se déplace pour lui laisser suffisamment d’espace pour se glisser à ses côtés, pour poser une main sur sa taille au cas où la seule solution pratique soit de la pousser à l’intérieur au moment où les murs s’effondrent. Il va bien falloir qu’ils entrent, pour savoir ce qui a pu causer cette destruction, pour comprendre ce qu’était le but. Il va bien falloir qu’au moins l’un d’eux entre.
(c) AMIANTE
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Through the rubble.



Kane Ripper est un dieu, oui. Elle sait que Tanner est capable d’encaisser ce genre d’information, désormais, de digérer tout en assurant son rôle, militaire dans l’âme quoiqu’il arrive, prêt à protéger et servir, trahir si l’injustice va trop loin. Elle ne le montre pas, parce que la situation ne s’y prête pas, mais elle est heureuse de le compter parmi les personnes de confiance. Quant à Anielo, nul doute que ces deux là se trouveraient des points commun.

S’enfoncer dans le tunnel aurait de quoi rendre n’importe qui claustrophobe, pourtant Macaria ne se formalise pas de l’inconfort, suit les traces de Thanatos, la texture désagréable sous ses doigts, la suie marquant la peau. Si le chemin s’effondrait, ils n’auraient probablement aucun moyen de s’extirper ; tombeau ultime. Des airs de guerre, dans ce cheminement délicat, à laquelle elle n’a participé qu’en spectatrice, en collaboratrice, consciente des souffrances de ceux qui survivaient aux tranchées. Ce n’est qu’un court trajet, pas de quoi être contrariée. Les souterrains des Enfers lui manquaient toujours, le familiarité des cavernes, la sécurité froide et l’oxygène plus naturel - ce n’est qu’une illusion de retour aux origines, une image qu’elle laisse se dessiner dans un coin de son esprit. Ils ne sortiraient pas à la maison, cette fois. Tu peux la faire fondre ? L’interrogation parvient dans le silence pesant, à travers les anneaux. La place ne lui permet pas de bouger réellement, d’atteindre la trappe avec ses deux mains, elle se contente de tracer d’un laser lumineux, chaud, une ligne sur le bord de l’obstacle afin de permettre à Thanatos de l’éliminer.

L’infirmerie. Elle la reconnaît, lorsqu’ils sortent enfin de cet espace étroit qui s’avère être le conduit à charbon. La toux lui échappe, la sensation d’avoir inspiré la poussière, la terre et l’humidité. Les mains tachées de l’expérience, les vêtements abîmés et désormais noirs sur noir. Cette journée n’en finit donc jamais. Les cheveux légèrement secoués pour en faire tomber les restes de terre, elle finit par promener le regard sur les fissures, constater le silence toujours aussi présent. Une inspiration, les yeux se ferment dans l’espoir d’étendre la perception de l’empathie, repérer si une infime trace d’âme pourrait se trouver en bordure de sa zone d'effet. Le néant l’inquiète, soudain. Sont-ils tous bloqués si loin qu’elle ne les sent pas ? Ce qui est rassurant, c’est que ma fonction n’alerte d’aucun cueillette nécessaire mais nous sommes peut-être arrivés trop tard. Télépathie, ne souhaitant faire paniquer aucune oreille qu’elle n’aurait pas repéré - l’espoir qui demeure alors qu’elle sait parfaitement à quel point elle peut faire confiance à son sixième sens et sa fonction combinées. « Hey ! Il y’a quelqu’un ? » La voix plus forte, cherche un écho, une réponse. Quelques pas, la main qui toque contre un mur, mesurant la force afin de ne pas faire s’effondrer une paroi fragilisée. « On vient vous aider ! » Quelle attaque ont-ils subie ? Etait-ce seulement une attaque visible ou s’étaient-ils simplement pris la bâtisse sur la tête ? La première option expliquerait qu’ils se fassent discrets.
                
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Lazlo Magyar
Thanatos
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ÂGE : officiellement 23 ans, officieusement aussi vieux que l'univers, à peu de choses près.
IDENTITÉ DIVINE : Thanatos
OCCUPATION : anciennement pompier, aujourd'hui surtout en cavale et sans but
SIGNES DISTINCTIFS : une expression trop souvent neutre, des cicatrices où ses ailes se tenaient, une incapacité à rester en place trop longtemps, et une aura je m'en foutiste à toute épreuve.
COULEUR RP : #FFC133
AVATAR : rudy pankow
CRÉDITS : harleystuff (avatar)
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Le feu ramollit le métal et il frappe suffisamment loin de la marque laissée et suffisamment tôt pour ne pas se brûler lui aussi dans la foulée. Le monde ne semble pas s’écrouler, finalement. La fatigue emplit chacun de leurs membres, pourtant ils se hissent hors de l’entrée de fortune, pourtant il tousse avec elle, pourtant il frotte ses yeux pour retirer la poussière et ne parvient qu’à en mettre plus avec ses mains salies. Un soupir lui échappe déjà alors que son regard se pose sur le reste de la pièce, sur les murs blanchis par la poussière, sur les craquelures visibles de l’infirmerie, mais surtout, sur le manque d’êtres vivants ou morts qui semble régner. La pensée de la Mort Bénie le confirme, et il acquiesce en signe de compréhension avant de s’approcher de la porte sortie de ses gonds. Ils ne se sont pas réfugiés dans l’infirmerie, s’ils étaient là, alors. « On vient vous aider ! » Il y a l’ombre d’un sourire amusé sur ses lèvres. Toujours aussi drôle, ça. C’est les Morts dans les ténèbres, les Morts qui viennent sauver des vivants plutôt que ramasser leurs âmes, les Morts qui trahissent leur propre fonction parce que leur fonction a été trahie. Ironie ultime.

Dans quelle direction aller pour établir que les autres pièces ne sont pas peuplées de cadavres ? Ils devraient sans doute toutes les faire, de toute façon. Celles auxquelles ils peuvent toujours accéder en tout cas. Mais s’ils n’ont pas le temps, quelle était la meilleure pièce pour mourir ? Un instant, l’idée de se séparer pour couvrir plus de terrain semble logique, l’assurance de savoir où l’autre est à tout instant assez forte pour ne pas craindre pour elle à chaque coin de couloir. Pourtant ils sont trop fatigués par la journée, pourtant il y a eu trop d’âmes et trop de sang, et aucun d’eux ne pourra faire face si un automate ou un animal avait développé un instinct pour se cacher et attaquer au bon moment. Alors les doigts se glissent dans ceux de sa compère, et le chemin est repris ensemble, une fois de plus.

La porte est sortie de ses gonds, la voie est claire, et quand ils la suivent, quand ils entrent dans ce qui avait été la salle de billard, il a quand même un moment d’arrêt, une surprise nouvelle dans les côtes. Tout est détruit. Le mur à sa droite est brisé, la salle d’entraînement visible au travers visiblement dans le même état. Oh, c’est personnel. La constatation est sarcastique, l’évidence pointée du doigt. Ce n’est pas une simple destruction matérielle. Tout a été retourné. Un instant, la main serre un peu plus celle dans la sienne, une inquiétude toute autre, une supposition qui lui fait croiser le regard de la Mort Bénie. La télépathie ne transmet pas la pensée exacte, la possibilité qu’Astéropos soit dans le coin trop réelle, pourtant il entendrait même s’il ne formulait pas, sans doute, pourtant il n’y a aucune raison pour qu’il ne l’ait pas déjà fait. Et s’ils cherchaient quelque chose ? Quelque chose de doré et de long, quelque chose qui avait été récupéré dans l’Empire grimpé par Scylla, quelque chose qui aurait pu se trouver ici à un moment, si Aria ne s’était pas méfiée des autres dieux. Quelque chose qu’ils n’ont toujours pas trouvé, si le temple est intact, mais qu’ils finiront par remonter à elle et Anielo, si ce n’était pas encore fait. Et si c’était un piège ? Ils marchent droit dedans, pourtant, parce qu’ils les trouveront de toute façon, parce que mieux vaut eux qu’Anielo, sans doute, parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre à faire. La main quitte sa jumelle pour lui laisser l’option de garder autant son équilibre que possible, mais il reste concentré sur l’endroit où elle marche, l’endroit où elle se tient, l’endroit où elle respire. Qu’ils ne l’emportent pas sans lui. La route est périlleuse, et ils avancent lentement dans les débris et les obstacles qu’ils doivent repousser, mais elle ne l’est sans doute pas autant que la destination.
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Apocryphos
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Vous sortez du tunnel sombre, vieil approvisionnement et stockage de charbon. Vous traversez l'infirmerie déserte. Vous parvenez à déloger la porte du milieu afin de rejoindre la salle de billard pour découvrir un espace dérangé, ravagé, retourné dans tous les sens. Un mur éventré offre une vue chaotique sur la salle d'entrainement. Le billard a les pieds en l'air, le comptoir du bar semble avoir été enfoncé par le milieu. Les tables, les chaises, tout est étalé et brisé par terre parmi les débris de ciment. Le plafond, pourtant, est intact.

Avancer est un challenge, votre route parsemée d'obstacles. Vous êtes prudents, évitez de bouger ce qui vous entoure quand bien même c'est parfois nécessaire. Vous escaladez ce que vous pouvez. Thanatos, c'est derrière un entassement de chaises, dans un bref reflet de lumière, que tu perçois un éclat cuivré. Une main métallique. Dans tout ton calme légendaire, ton cœur rate un battement après la journée que vous venez déjà de passer face aux automates qui ont détruit Manhattan, pourtant celui-ci ne bouge pas. Son bras dépasse des chaises, son corps est entier, mais il a l'air inactif.

À mesure que vous avancez, vous pouvez découvrir d'autres cadavres de métal. Des jambes amputées, des mains, des bras séparés du reste de leur structure. Des têtes. Les torses lacérés de plaies béantes qui semblent avoir fondu le métal. Dans cette pièce, vous comptez pas moins de six automates, tous immobiles. Inertes. Et puis, dans le silence, comme si la poussière encore en suspension étouffait le moindre son, vous entendez quelque chose taper, régulièrement, répétitivement. Du métal contre du métal. Tac. Lentement. Tac. Une seconde, un coup. Tac. Plus loin devant, au-delà de cette salle.

Pour rappel : la salle de billard possède cinq issues. Une porte qui mène à l'infirmerie. Deux portes qui mènent aux salles d'entrainements (+ ce mur ouvert maintenant). Une porte qui mène à la piscine, et une qui mène aux vestiaires (qui eux-mêmes mènent aussi à la piscine).
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Gemma Visconti
Macaria
Gemma Visconti
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ÂGE : 27 ans falsifiés, jeunesse éternelle dissimulée.
IDENTITÉ DIVINE : Macaria, déesse de la mort bénie, gardienne des Elysées, princesse du monde souterrain.
ASCENDANCE DIVINE : Fille d'Hadès & Perséphone.
OCCUPATION : Bénévole à la Capa Roja. Santa Muerte cueillant les âmes à travers New York. Ex Restauratrice d'Art.
SIGNES DISTINCTIFS : 1m64, silhouette gracile, apparente brindille aux teintures variées. Excentricité paradoxale, compensation d'un quelque chose qu'elle n'exprime pas.
COULEUR RP : #66ad9a
AVATAR : Katherine McNamara.
CRÉDITS : ava. Heidi + sign. Violent delights. gif Thanatos <3
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Through the rubble.



Il y a toujours quelque chose d’ironique à ce qu’ils soient là, à chercher à sauver des vies, à contre sens de leur fonction, pourtant s’ils ne le font pas, qui viendra ? La pensée flotte, suspendue, ramenant Zeus à la surface. Elle réalise que chaque décision qu’elle prend motivée par l’unique fait que personne d’autre n’agit fait naître une forme de tristesse et une colère ténue au fond de sa poitrine. Il s’est sacrifié pour une raison qu’elle ignore et elle se retrouve à suivre ce chemin qui fait écho à celui du roi, contre toute logique ; ce sentier tortueux qui entraîne une guerre pour sauver les autres, en sacrifiant des membres de sa propre famille. Elle voudrait trouver un compromis avec les Quatre, elle voudrait les raisonner, elle voudrait dire à Erasixéna qu’elle pourrait saisir la beauté avec ce qui existe, à Idmoné qu’elle n’est pas obligée d’en arriver là pour apaiser la souffrance de la trahison, à Alcyoné que si sa fonction est destructrice, elle pourrait trouver une autre voie et enfin à Astéropôs.. que dirait-elle à Astéropôs ? Rien d’autre que sa compassion, et alors elle n’aurait pas à l’exprimer avec des mots, avec des phrases bateau, parce qu’il est capable de lire en elle comme elle lit en ses semblables. Elle voudrait leur tendre la main pour les guider vers cette troisième voie, celle prônée par nombre de philosophies, celle qui fait que la destinée n’est pas toujours rigide. Elle voudrait éviter les pertes, la souffrance, les morts inutiles, elle voudrait surtout arrêter la folie qui les pousse vers cette forme d’auto destruction. Une fois la victoire obtenue, le monde façonné selon leur idée, quel serait leur objectif ? Parfois, sans ennemi à combattre, on finit par se heurter invariablement à sa propre douleur. Regretteraient-ils le temps du chaos après celui de l’exil ? Ses pensées divaguent au point qu’elle oublie de répondre réellement à Thanatos, le flux le laissant explorer les méandres de l’esprit sans formuler quelque chose de clair à son attention. Une part d’elle en veut à Zeus de ne pas avoir continué à porter sa couronne, une autre sait qu’il était fatigué, en un sens, que le repos était trouvé d’une façon qu’elle n’avait jamais osé questionner et qui ne l’a frappée qu’en fouillant les souvenirs émotionnels partagés avec lui ; une ombre se trouvait dans l’angle de sa compréhension du roi, une ficelle qu’elle n’a jamais osé tirer, découdre.

Par brèves secondes, Macaria se demande ce qu’elle fait là, ce qu’elle croit pouvoir changer en se tenant debout dans les décombres d’un échec considérable. Pan m’a dit que c’était une perte de temps. Quelques mois auparavant, alors qu’elle tentait de lui expliquer la nécessité de donner de l’espoir et de former les mortels plutôt que de détruire pour faire passer sa dépression, quand elle essayait de lui enseigner le deuil et les rites funéraires et que son esprit un peu rustre se heurtait aux conceptions sociales. Une perte de temps : la politique, chercher un remplaçant au roi, un leader digne des valeurs portées par l’Olympe. Elle se sent écrasée par les âmes avalées depuis Manhattan, pas physiquement fatiguée mais mentalement essoufflées par la réalité de ses choix, par son incapacité à réparer, à la fois les gens et les desseins des fileuses. Nous aurions peut-être dû venir avec Phobos. Je sais que tu ne l’apprécies pas, cependant il est le seul apte à faire des choix stratégiques. Il aurait compris le motif de.. ça. Si Thanatos représentait sa bulle de sécurité, son havre de tranquillité, le réceptacle de tout son amour, il était indéniable que Phobos était un socle immuable, un être avec lequel sa relation difficile à définir n’en était pas moins indéfectible. Elle respectait la Peur, pour ce qu’il représentait, pour les connaissances qu’il avait accepté de lui transmettre, parce qu’il était également le bras armé du défunt roi. Deimos aurait pu avoir une place équivalente, nul n’aurait su dire pourquoi l’un s’était approché de son antithèse et pas l’autre. Les 20 ans, ce sont les années que Valentino aurait dû vivre. Une explication au pacte étrange découvert quelques heures plus tôt, avant qu’elle ne meure, avant qu’elle ne fasse le choix stupide du sacrifice pour éliminer un automate. Sa pénitence pour avoir échoué à la mission de le protéger. Ce qu’elle n’avait pas eu le temps de formuler, dans sa rage de la trahison d’Héra, dans sa sensation d’avoir abandonné le garçon, dans sa culpabilité de ne pas être restée avec son héros : elle l’avait placé entre les mains du plus grand guerrier qu’ils connaissent après Arès lui-même, le plus fidèle à la Mort Bénie que puisse porter le panthéon, malgré leurs divergences de morale.

Mains liées et déliées, les pas dans les débris, jouant les équilibristes ou les spéléologues de l’horreur. Les éclats de métaux cuivrés finissent par lui faire marquer un temps d’arrêt ne consistant pas à chercher comment enjamber un obstacle. Torses abîmés, matériaux fondus. Je ne connais pas les derniers habitants du manoir.. qui aurait pu se défendre ainsi ? Et malgré tout, malgré les têtes arrachées, les poitrines d’orfèvrerie percées, les tentatives d’attirer l’attention d’Idmoné en suivant ses créations, malgré ceux qui ont planté des lames dans son ventre jusqu’à ce que mort s’en suive, elle ne peut réprimer le sentiment de gâchis : ces êtres d’obéissance absolue pourraient sans doute faire autant de bien qu’ils ne s’appliquent à faire du mal. Elle ne peut pas fermer ces yeux inutiles ou tendre la paume à ces choses sous emprise, elle ne peut même pas vraiment les considérer humains mais elle peut y voir l’oeuvre d’une éternité tout entière. Si ce sont ses enfants, pourquoi ne pas venir les récupérer ? Une question à laquelle Thanatos, loin d’être le père de l’année, n’aurait probablement pas de réponse.

Tac Bruit répété. La déesse se fige, le pied sur un tas de débris qu’elle s’apprêtait à grimper, l’inquiétude qu’un automate encore intacte ne se décide à reprendre le combat, à réveiller les autres désactivés. Elle se souvient cependant qu’émettre un bruit régulier est également une méthode utilisée afin d’avertir de sa présence, dans un tel carnage, pour ne pas s’égosiller en vain, épuiser ses forces dans la panique. Tu as l’ouïe plus fine, tu peux trouver d’où ça vient ? Habitué à se fier à ses autres sens que la vue, elle lui fait confiance, avançant prudemment dans la direction de l’émetteur, cherchant pour sa part des traces émotionnelles, olfactives, d'une quelconque âme.  
                
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Macaria, l'empathie éveille des sensations familières, diffuses, vagues mais familières. Tu les as déjà croisé sans véritablement les cataloguer dans ton petit journal mental des odeurs et sensations. Une chose est certaine, quelqu'un vit encore à proximité, et si l'empathie ne te permet pas de localiser sa position exacte, le son permet de déduire la direction de la piscine.
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SIGNES DISTINCTIFS : une expression trop souvent neutre, des cicatrices où ses ailes se tenaient, une incapacité à rester en place trop longtemps, et une aura je m'en foutiste à toute épreuve.
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L’éclat est trop familier pour être raté, et une seconde, il retient sa respiration en plantant son regard dessus, en évitant de cligner des yeux, le corps se tendant d’anticipation. Déjà, il calcule comment le plaquer au sol pour laisser à Aria le temps de lui arracher la tête, la technique développée avec Dolos semblant être transférable. Déjà, il sent ses muscles tirer et son esprit lutter pour rester concentré. La journée est bien trop longue, et se battre semble être une épreuve bien plus difficile que nécessaire. L’automate ne bouge pas, pourtant, aussi inactif que ceux qui s’étaient écroulés devant eux quelques heures plus tôt. Est ce qu’Idmoné n’a plus suffisamment d’énergie ? Est ce qu’elle les a tous abandonnés ? Est ce qu’elle n’en a simplement plus besoin ? La Mort Bénie mentionne Phobos au moment où il allait y penser lui-même, le fait qu’il soit plus apte à comprendre les choix stratégiques trop évident même pour celui qui n’avait cessé de laisser son antipathie devenir visible à ses côtés. Bien. Il y a une pointe de respect qu’il ne prend pas la peine de cacher, dans sa simple acceptation de la sentence, dans la reconnaissance du fait que s’il ne pourrait jamais pardonner le rôle qu’il avait joué dans la fin de Macarie, il pouvait voir qu’il avait des notions d’honneur et de repentance qui surpassaient les siennes. Que peut être, avec le temps qui passait et la perte d’un nouvel amour, il était capable de prendre le recul nécessaire pour voir que sa rancoeur était subjective, qu’il n’aurait pas bronché pour qui que ce soit d’autre, que Phobos avait été choisi comme responsable simplement pour pouvoir pardonner Macaria, simplement par l’égoïsme de celui qui ne voulait pas perdre les deux personnes qu’il aimait en même temps. La rancoeur ne mourra jamais, sans doute, mais elle peut être mise de côté. Elle le doit, maintenant que c’est bien un champ de bataille, sur lequel ils se trouvent, et qu’il est sans doute le mieux placé d’entre eux pour savoir où placer les pions.

Elle peut les refaire. La réponse est trop logique, de nouveau trop détachée de la réalité émotionnelle qu’il n’y a qu’elle pour comprendre. Et si elle ne pouvait pas ? Si les cadavres de métal étaient simplement la preuve que le monstre avait été tué en lui coupant la tête, lui aussi ? Si les frères et soeurs s’étaient retournés les uns contre les autres, et qu’Idmoné avait été la première à tomber ? Le sang des dieux était le même pour tous, les guerres familiales n’avaient aucune raison de s’arrêter. Et si l’osmose totale qu’ils semblaient afficher à la Parade s’était brisée, les objectifs trop différents, les caractères trop marqués se retournant les uns contre les autres en constatant que personne d’autre n’était plus un adversaire à la hauteur depuis la mort de Zeus ?

Tac. Le fil des pensées est interrompu, les pas également. Le métal qui claque. Est ce que les automates en sont venus à se battre l’un contre l’autre ? Est ce que quelque chose vit encore ? Les yeux se tournent vers sa Contrepartie pour interroger sans mots, savoir si elle sent quelque chose, si quoique ce soit est vivant. Sa demande lui parvient en même temps, et il acquiesce doucement en laissant les ombres glisser dans ses yeux pour bloquer la vue, pour laisser les autres sens se réveiller entièrement. Le visage tourne vers le bruit et les ombres sont rapatriées dans leur élément naturel alors que la route reprend. La piscine, alors. Je pense que c’est à toi. La main glisse dans la ceinture pour en ressortir la dague récupérée des heures plus tôt et la lui tendre en évitant de justesse un obstacle. Elle en aura besoin pour forcer sur la nuque si l’un d’eux est entier, s’il faut encore se battre, s’il se fait planter comme un débutant en entrant dans la pièce. La porte est atteinte, la poignée saisie, et un Prête ? préparatif est pensé clairement avant qu’il ne l’actionne en se préparant déjà à faire demi tour et la plaquer au sol avec lui.
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Through the rubble.



Elle peut les refaire. Quelque chose tremble à l’intérieur de la déesse, une faille ancienne dans les entrailles millénaires, un vide qui s’est fait oublier longtemps, refaisant surface contre sa volonté, contre la maîtrise mentale qu’elle impose à son enveloppe charnelle ; cette même maîtrise se relâche, lentement, sûrement, et laisse passer des filets de lueur au travers de l’obscurité de la chrysalide. L’image de l’enfant de Lélia, magiquement réanimé, se superpose à la rage de Pan et, étrangement, aux visages de Damian et Jonah. Elle peut les refaire, c’est mécanique, froid, distancié d’une réalité. Elle s’est détournée de Simon pour continuer la bataille. Elle ne s’est pas étonnée de la magie venue ramener le bambin à son état normal, elle a laissé la situation tragique lui passer au travers sans s’effondrer auprès de la mère, ancrée dans l’entraînement ancestral de Phobos. Peut-être n’est-elle plus Gemma, ni Alba ou Nora, alors. Manquait-elle de compassion ? Avait-elle échoué à ce point sur tous ces rôles, pour endosser celui-ci, dont le chemin tortueux se dessinait parmi les débris ? Erasixéna ne comprend pas la Mort. Et si Idmoné ne comprenait pas la Vie ? Elle a l’air d’osciller mentalement, dans cette affirmation. La fille d’Hadès, roi des souterrains, et celle de Perséphone, promesse de floraisons. Tiraillée entre mille leçons d’autrefois, qui n’avaient l’air de rien à l’époque, ces histoires qu’on lui racontait, le respect qu’on lui a enseigné, qui s’est perdu pour bien d’autres divinités. Macaria ne niait pas une tendance à la provocation mais elle n’a jamais su se défaire de son éducation, de son devoir, de cette supériorité du respect des rites face à toute autre considération ; les humains doivent des offrandes et les dieux doivent de veiller sur le monde. Le regard glisse sur les carcasses de métal, spontanément effondrées après que la Scylla se soit installée en lieu et place de l’Empire State - c’est tout ce qu’elle sait, pour le moment, ignorante de l’état des autres grandes villes. Un souffle par le nez, l’écho de ce qui aurait dû être un rire amer. Qui suis-je pour prétendre la comprendre mieux, après tout ? La Mort Bénie, l’aspect social, la récompense, le Paradis Perdu, le Jugement Dernier, l’accomplissement de la destinée - aucun de ces aspects ne lui donne le droit de se considérer plus proche des vivants qu’Idmoné, que cette inconnue désormais un peu familière, à travers le souvenir du fil. Elle chasse l’infâme tendresse qu’elle éprouve pour l’idée de ce qu’ils avaient pu être, avant de devenir l’ennemi trop visible luttant contre les fondations même de leur univers.

La dague est tendue, arrachant Aria à la contemplation morbide, à l’avancée laborieuse dans le tombeau des immortels. C’est ce qu’est devenu le manoir, non ? Le tombeau d’un espoir, d’une association, de ces dieux se croyant toujours si supérieurs qu’ils s’arrogent le droit de décider pour tous, sans concerter les mortels. Un cimetière, celui de sa confiance envers ses semblables, celui, également, de sa soumission. Faire les choses à sa manière, se faire confiance, de vieilles leçons appliquées trop tard, Zeus désormais éteint, inapte à observer ses mots s’extirper des ombres de la culpabilité. Elle range la dague dans son fourreau, à sa ceinture, un signe de tête remerciant Thanatos. La Faux est peut-être plus amusante, finalement. Taquinerie, l’humour faisant des tentatives de survie, dans l’apnée de la tragédie. L’ouïe de sa Moitié répond à une lecture qui se réveille, fait très légèrement pencher le visage de la déesse sur le côté gauche, l’attention perdue pendant un bref instant. Elle sent, c’est familier et indéfinissable à la fois, le catalogue des odeurs et des saveurs n’offre pas de classification, la plonge dans une soudaine perplexité. Je n’arrive pas.. à reconnaître ce que je perçois. Quelqu’un est vivant. Les siècles ont forgé l’aptitude à interpréter ce sens particulier, ces fragrances, ces goûts qui s’imposent, perturbent souvent la manière dont elle conçoit les autres, dont ils existent face à elle ; les âmes avant les corps, les valeurs avant l’apparence, l’intériorité avant de pouvoir détailler les contours.

La main de Thanatos sur la poignée, sa propre lumière prête à devenir une arme, ils choisissent de poursuivre, d’attendre d’être certains d’écarter le danger avant d’avertir Tanner. Quoiqu’il se trouve derrière, il ne reste aucun autre choix qu’avancer dans la piscine.   
                
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(Thanaria#10) Through the rubble
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