-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

in his eyes a flaming glow ▵ phobos
Kane Ripper
Phobos
Kane Ripper
https://zeusontinder.forumactif.com/t1064-in-his-eyes-a-flaming-glow-phobos https://zeusontinder.forumactif.com/t1070-with-terror-and-with-fear-phobos#11345
ÂGE : 32 années qui ont été vécues sous cette apparence et ce nom.
IDENTITÉ DIVINE : Φόβος ▵ Panique
ASCENDANCE DIVINE : Fils d'Arès et d'Aphrodite, frère jumeau de Deimos
OCCUPATION : Auteur spécialiste de l'horreur et de l'épouvante.
SIGNES DISTINCTIFS :
1m92, un visage aux joues creusées par dessous des pommettes acérées et des yeux captivants. Son visage est celui qu'il portait sous sa véritable apparence d'Olympien, à la seule différence que sa peau n'est plus d'un blanc éclatant et que ses yeux ne brillent plus d'un rouge dérangeant.
COULEUR RP : #85866d
AVATAR : Bill Skarsgård
CRÉDITS : MNDΛX & cristinaricci.tumblr.com
MESSAGES : 90
DATE D'INSCRIPTION : 30/11/2022
Pseudo: MNDΛXÂge: 27Ce personnage est-il un multicompte? Oui  Smoke Comment as-tu découvert le forum? help. je suis enfermé ici.Acceptes-tu l'intervention du MJ dans tes sujets? OuiSi oui, acceptes-tu les blessures? OuiCrédit avatar: MNDΛX


Kane Ripper
Bill Skarsgård

Identité humaine: Kane, emprunté à l'une des religions qu'ils se sont inventés après eux, une plaisanterie qui ne fait rire que lui pour tout ce qu'elle sous-entend. Theodore, le don (du) dieu, parce qu'il se l'est offert, cette identité. Ripper, le souvenir d'une vie d'antan ; tout aussi faux qu'officiel, le nom de plume devenu réalité. Ce corps, cet homme, sous son vrai nom est connu comme Istvan Larsson par ses proches.Âge & lieu de naissance: Il y a 32 ans, en Suède. Le dernier mensonge en date qui lui permet de se faire une place parmi ces choses fragiles, sans éveiller le moindre soupçon.Occupation: Auteur, dédié à un domaine qui lui colle à la peau et à ses nombreuses vies, l'horreur. Son prétendu père, qu'il était lui-même, était l'un des grands écrivains du genre, alors lui aussi, le fils, l'est.Statut civil: Célibataire, récemment séparé d'une excuse qu'il a éteinte de ses propres mains, agacé par ses inquiétudes et ses questions. Orientation sexuelle: Un concept étranger, qui ne lui convient pas, auquel il ne s'identifie pas. Il n'éprouve que rarement quelque chose pour les autres, de toute façon. Les notions d'attirance et de romance lui sont ironiquement inconnues, l'étaient encore plus avant.Particularités physiques: Un mètre quatre-vingt-douze, des joues qui apparaissent creusées par dessous ces pommettes acérées ; il a retrouvé son visage d'antan, un visage aux apparences bien plus humaines et dociles qu'autrefois, la chair d'albâtre et les yeux flamboyants ont disparus.


Identité divine: Φόβος, dieu de la peur, de la panique, de la déroute et de l'épouvante ; personnification jumelée des terreurs et des horreurs ; autrefois considéré comme l'assistant de la Guerre, et, ironique progéniture de l'Amour.Point de chute: Le Labynkyr, en Sibérie. Au plus profond d'un lac qui deviendrait plus tard le théâtre d'horreurs et d'abominations. Lac hanté, habité par un monstre qui dévore les enfants et les animaux.Pouvoir: Maître de l'épouvante, lui et son frère sont les saints-patrons de l'horreur et de la terreur, un domaine qu'ils se sont toujours partagés sans jamais se vouloir le retirer à l'autre ; il tord la réalité, l'univers tout autour de lui, et impose une forme réelle à l'imaginaire qui vient s'ancrer dans les sens de ses victimes. Des illusions plus vraies que nature, qui s'en prennent aux cinq sens et qu'il s'amuse à manipuler pour frapper les mortels et les effrayer.Mythes: › › Bien qu'absent de la plupart des mythes et des légendes, les habitants de Sparte voyaient en lui l'une figures les plus importantes dans leurs cultes, la Peur comme une force positive qui permettait à l'État de rester uni envers et contre tout. C'est cette adoration qui lui a toujours fait favoriser les spartiates aux autres. Mais l'adoration de ceux-ci s'étendait bien au-delà d'une simple prière, les jeunes adolescents lui sacrifiaient des chiots avant de s'affronter dans des combats à mains nues pour l'honorer ; tandis qu'en veille de batailles on sacrifiait des choses en son nom, pour se protéger de son passage et le diriger vers l'ennemi.

› › Les rares représentations qu'on lui attribue le montrent avec des traits et des caractéristiques qui rappellent ceux d'un lion ; parfois une simple crinière, des rangées de canines monstrueuses, ou bien en donnant la tête du fauve à son corps d'homme. Ses yeux sont souvent décrits comme brûlants, envahis par les flammes, une façon poétique de décrire l'inquiétant rouge luisant qui trahissait et révélait sa présence lorsqu'il choisissait de se montrer aux mortels.

› › Ce que les mortels ne voulaient pas admettre, c'est que la Peur était omniprésente dans leur quotidien et pas seulement présente sur les champs de bataille. Au plus profond de leur cœur, il y avait toujours un fragment d'effroi et de panique qui se terrait et attendait de grandir.

› › Digne fils de son père, Peur est impitoyable autant que redoutable dans les arts de la Guerre et de la bataille. Maître des armes de leurs temps, il a participé à la bataille contre Typhon lorsque son grand-père lui offrit le privilège de ses éclairs. Témoignage de ses aptitudes martiales et guerrières, il est plus tard désigné comme l'un des gardiens des cieux, soldat divin chargé de protéger l'Olympe.


ragnarök ›
Les doigts crochus qui traversent l'obscurité, déforment le mur de pierre froide et laissent apparaître un visage pâle, aux milliers de crocs. Deux points lumineux percent le vide, et, de l'ombre avance une silhouette vêtue d'une chlamyde noire et brodée d'or. Il s'adosse contre la pierre, offre un demi-sourire au garçon qui s'est aventuré dans les noirceurs, contre l'avis de sa mère. Le petit homme paralysé sur place. L'impression d'avoir vu quelque chose qui n'est plus là, tandis qu'un visage accueillant et amical remplace l'horreur qui s'était révélée dans les ombres.

Est-ce un brave qui s'approche ? une voix grave et glaçante, qui se transporte d'un bout à l'autre de la conversation pour s'enrouler autour du cœur du petit homme et le lui écraser. Ou est-ce simplement le petit Andronikos, qui n'a pas écouté les avertissements de sa mère ? le poing du petit homme se serre, ses sourcils se froncent et il ose enfin bouger, un pas vers l'homme si grand qu'aux yeux du jeune Andronikos, celui-là semble atteindre les cieux.

L'enfant porte une arme dissimulée, un couteau dérobé à son père, qu'il cache dans son dos. Il fait un autre pas, se rapproche encore plus de l'obscurité et de son habitant. – Mon brave Andronikos... ajoute-t-il en s'agenouillant à sa hauteur, les yeux rouges comme le sang croisent ceux du garçon qui se fige à nouveau sur place, terreur rencontrée. La main de l'habitant des ombres se pose contre le torse du petit homme, le bout des doigts noirs comme l'obscurité de laquelle il est sorti.

Les battements effrénés du cœur de ce petit héros sont à eux seuls un nectar si délicieux qu'ils font frémir le grand homme, ses ongles deviennent des pointes et commencent à creuser dans la chair du jeune homme qui sans air pour hurler ne peut que haleter sa souffrance. Le couteau qu'il cache dans son dos est révélé et il l'abat dans la gorge de l'homme monstrueux, son sang brûle, il se déverse au sol comme une cascade noire et poisseuse. Seulement éclairé par la clarté de la Lune.


Défaite. Le mot sale qui colle et qui ne lui est pas familier. Un mot qui, si lourd de sens, partage un sentiment de honte et de putréfaction contre sa chair froide, blanche. Un mot qui ne devrait pas lui être attribué, ni à lui ni à aucun de ses semblables. Une injure supplémentaire, qui s'ajoute à la révolte des monstres enchainés dans les profondeurs souterraines dont ils se croyaient débarrassés. Et, lâche face à ces anciens maux contre lesquels il n'avait aucune chance, la Peur se serait prise à son propre jeu, et si l'occasion s'était présentée, il aurait fini par trahir les siens dans l'espoir d'une faveur, qu'on le laisse tranquille. Le couteau prêt à frapper dans le dos d'un camarade, seulement interrompu par cette aveuglante punition.

Ce qu'il croit être les conséquences de sa lâcheté qui s'abattent sur lui, un sentiment de honte qui l'écrase, froid et étouffant. La furie légendaire de son aïeul, sa première pensée, un pardon qu'il aurait demandé immédiatement. S'il avait eu le temps, s'il avait pu. S'il n'avait pas laissé son domaine l'engouffrer. Un pardon auquel il n'aurait pas eu le droit, et il le sait. Mais qu'importe, il l'aurait demandé malgré tout. Parce qu'il le sait lui-même que ce geste, animé par sa propre invention, n'était pas caractéristique, ni ne lui était propre ; seulement animé par cette nécessité, ce besoin viscéral de survivre. Cette connaissance de l'inévitable conséquence de sa propre existence, qu'à la fin, il n'aurait pas le droit à une fin bienheureuse, lui, daimôn des horreurs.

La lame enfoncée dans sa gorge glisse, s'écroule, et, tinte métalliquement contre le sol rocheux et la flaque noire et visqueuse qui se répand au sol. Les doigts pointus qui creusaient dans la chair du petit homme ne bougent plus. Figés contre sa chair rougie par la douleur. Andronikos tremble. Ses mains sont recouvertes de cet ichor immonde qui sent la rouille et les cendres.

Les yeux lumineux fixent sans broncher le petit homme, deux points rouges qui flamboient dans l'obscurité autour d'eux ; ses lèvres pâles se sont teintes de ce même ichor qui dégouline et s'éparpille par terre, torrent de violence qui coule et tâche sa chair si pâle qu'on la croirait faite d'albâtre. Sa main qui creusait dans la chair se redresse, grimpe le long de son corps pour s'agripper à sa nuque et le rapprocher jusqu'à ce que leurs fronts se touchent. Un long râle s'échappe de ses lèvres desquelles continue de se déverser ce sang noir avec autant d'intensité que la plaie béante dans sa gorge, et sa poigne se resserre sur la nuque du petit héros qui vient de vaincre
sa Peur.
Tu aurais fait un grand homme, Andronikos.

L'impact aura eut la bonté de lui tordre le cou. Le bruit soudain de ses os qui craquent et explosent contre la roche. Un souffle coupé immédiatement tandis que son corps inanimé virevolte au sol, balancé par la puissance de sa chute, et termine sa course dans l'eau si froide que s'il n'était pas déjà mort en s'écrasant, il serait mort de froid au contact.

Un corps difforme, brisé, défait de toutes ses fonctions et de tous ses attributs divins. Sa peau pâle comme les os reflète les échos du firmament qui frappent contre la surface humide et glacée. Du sang dégouline et se noie dans les eaux qui l'entourent et l'ensevelissent. Puis son corps meurtri coule et s'enfonce. S'effaçant de toute chose, masquant les preuves de sa présence. La Peur a jamais disparue.

Si seulement tu n'étais pas né mortel. les lèvres noircies par le sang se fendent d'un sourire qui révèle d'interminables rangées de dents acérées, elles aussi couvertes de sang. La vision fait gémir Andronikos d'effroi, ses membres ne lui répondent plus, il essaie de reculer, de s'échapper. Son corps tout entier se bat, s'agite et se démène pour se détacher de la présence du monstre mais il ne peut pas bouger. Figé sur place tandis que l'Effroyable se redresse en gardant une main posée contre l'épaule du petit homme.

Les yeux humides d'Andronikos le suivent, l'implorent en silence, et se noient de larmes. Mais l'Épouvantable n'écoute pas, sourd aux besoins des mortels, il lui offre un dernier regard de ses prunelles enflammées avant de le traverser de sa main entière, déchirant ses chairs et brisant ses os dans le plus terrible des vacarmes. Des suintements épais, des torrents de masse visqueuse, rose et rouge qui éclatent, s'étalent, et, s'écrasent au sol dans des clapotis gluants contre la pierre. Ce corps meurtri, d'un geste si simple et si doux dans sa façon d'être offert, qui pend à son poignet. Les pieds suspendus dans le vide, qui battent si légèrement contre l'air tandis que l'Horreur inspire et ferme les yeux.

Dans sa main, le fruit de sa violence. Brûlant encore alors qu'à peine dérobé de sa prison de chair. Il dégouline et teinte la chair si blanche de ses éruptions rouges et chaudes de l'humanité qu'il vient de détruire. Un long soupir de plaisir qui s'échappe, il arrache les derniers lambeaux du petit garçon pour se permettre de porter le fruit palpitant jusqu'à ses lèvres, l'embrasser, sentir son odeur putride et brûlante contre ses narines et le dévore avec passion.


Les profondeurs sous-marines deviennent son tout premier tombeau.
Sa toute première mort véritable.

völuspá ›
Deux longues heures d'un travail nocturne effréné. Jack s'applique. Passionné.
La belle irlandaise, allongée et attachée.
Ses mains traversent la tendre et la caressent.
Il respire calmement, simplement. Habitué, coutumier.

Un cri qu'il n'aura pas tenté de recouvrir vient traverser le silence, nectar à ses oreilles, un seul et unique cri qui sera son dernier. Ce cri qu'on ignore, comme les autres, parce qu'ils ne viennent pas de ceux qui comptent. Ces pauvres femmes qui n'intéressent que le temps d'une nuit. Le temps d'une pulsion. Des femmes qui auraient tant à offrir, tant à révéler. Elles ne l'intéressent pas pour ça. C'est une méthode rituelle, vindicative. Un acte de pénitence. Chercher le pardon des années trop tard, pour s'excuser, pour essayer de se faire entendre. Pour percer ce silence qui lui revient chaque fois qu'il ferme les yeux, qu'il essaie de le retrouver, ce royaume sacré. Une obsession millénaire.

Il erre. Convaincu de ses torts. Convaincu de la colère justifiée de son aïeul et roi. Les premiers instants de cette mortalité imposée sont un souffle coupé, une douleur interne qui serre et écrase ses poumons, une douleur qui le fatigue avant même qu'il émerge du lac qui fut sa toute première tombe. L'air glacé lui mord la chair, le gouttes qui s'écrasent contre sa peau arrachent des grognements de douleur sur ses membres nus et endoloris par le froid, sensation étrangère, inconnue jusqu'alors. Lui qui pouvait mouvoir ses formes comme bon lui plaisait se trouve immobile, forgé dans un corps fragile qui souffre et s'entaille contre les ronces et les branches mortes qu'il lui faut traverser. Le poids de sa propre chair ralentit ses mouvements, comme s'il ne pouvait plus avancer, comme s'il était forcé de se plier aux mêmes limites que les vivants qu'il a tant adoré torturer et pousser aux bords de la Mort. Il s'écroule au bout de quelques kilomètres seulement ; son corps fragile, humide, sale. Ses douleurs nouvelles lui arrachent des sifflements et des râles, déjà il implore. Ses quelques forces qui restent le font ramper, creuser dans la terre froide et dans la boue qui s'enfoncent sous ses ongles et noircissent le bout de ses doigts jusqu'à ce qu'il ne puisse plus, que ses muscles hurlent de douleur et le paralysent. Jusqu'à ce qu'il se sente à nouveau tomber.

Tout Londres tremble. On s'inquiète chaque soir. On prie chaque nuit.
Les imbéciles qui l'imitent cherchent à se faire remarquer. D'autres veulent simplement attiser les flammes de la haine. D'autres encore ne réalisent pas de ses horreurs et s'en moquent. Comme s'il s'agissait d'une vaste plaisanterie, comme si celles qui étaient tombées sous ses griffes étaient sans importance. Son argument démontré. Personne ne s'inquiète de ces femmes-là. Ce n'est pas leur sort qui motive Scotland Yard à lui courir après, c'est la crainte qu'il s'en prenne à d'autres, qu'il décide de s'intéresser à des gens plus importants, des gens qui valent quelque chose.  

vetrnætr ›
La douleur de l'épuisement, celle qui alourdit les membres et qui fait s'enfoncer et résonner les battements du cœur. Cette douleur qui rend chaque membre incapable de fonctionner sans brûler les muscles et les chairs auxquels ils sont attachés. Cette douleur qui grince et déchire.

Les cieux craquent et grognent. Des nuages noirs au-dessus de leurs têtes, l'air est lourd. Putride. Un arrière-goût de cendres et de mort s'infiltre et envahit la gorge à la moindre inspiration. Les quelques gouttes qui descendent et s'écrasent contre les ruines ne font que relever la putréfaction et les cendres froides, seules dernières habitantes de ce village rasé. Son armure perforée, à moitié brisée. Il gît entre deux cadavres qu'il a lui-même vaincus. Une flèche lui traverse la jambe. Son épée brisée en deux, lâchée dans sa chute, les éclats scintillant sous la pluie qui s'abat de plus en plus vite. L'absolue noirceur comme seule compagne dans sa mort, une autre, elles sont devenues innombrables depuis son emprisonnement auprès des mortels. Mortels qu'il a tant adoré vaincre encore et encore tandis que les âges passaient et que le temps continuait d'avancer sans lui. Privé de toutes les choses qui faisaient de lui ce qu'il était véritablement. Il y a bien longtemps.

Pas même la moindre présence pour l'accompagner ou l'emporter dans ces morts nombreuses. Des visages qu'il avait longtemps aperçu à l'horizon, tandis qu'il restait à observer les ravages qu'il avait causé aux côtés de son père et de son frère. Des visages qu'il connaissait. Des visages qui n'apparaissaient plus. Complices dans sa punition, sans doute interdits de l'emporter vers ces nouveaux horizons, ceux vers lesquels il avait trop souvent poussés les mortels.

L'exil, imposé. Par plus d'une fois. Autant par ses ancêtres que ces mortels qui l'ont rejeté. Lui qui aurait autrefois pu les réduire à néant d'un simple geste, forcé de se plier à leurs règles et leurs lois, comme s'il n'avait pas suffisamment été humilié par cette punition. Incapable de tordre les choses en sa faveur, incapable de comprendre comment retrouver sa divinité et ses attributs, incapable de savoir quoi faire d'autre à part obéir et subir. Un goût amer dans la gorge à l'idée de devoir laisser les hommes décider pour lui, et non plus l'inverse.

Les regards mauvais qui s'abattent sur lui. Le dégoût dans leurs yeux, dans leurs actes. Des pierres lancées, des insultes. Des coups qui s'échappent et l'atteignent tandis qu'il marche, suivi par les autres exilés, comme lui. Condamnés à l'errance, à l'abandon. À la mort. Une mort qu'il sait ne s'arrêtera pas pour lui. Une mort qui ne l'atteindra pas. Il continuera d'errer tandis que les autres seront tombés, et qu'eux ne se relèveront pas.


Un souffle sourd qui s'échappe quand la respiration lui revient. Que ses membres reprennent vie et que son corps inspire, comprimé par cet autre corps qui l'écrase et par le poids de l'armure qu'il porte. La plaie dans sa jambe toujours ouverte, la douleur brûle et pique, la flèche traverse sa chair, frotte contre l'os. Il grogne et se redresse, pousse le cadavre qui le surmonte sur le côté et grince des dents en se redressant, lui-même écrasant un autre corps. Corps qui, lui, ne peut pas se relever. Il déchire sa chair, arrache la flèche, hurle de douleur en le faisant. Mais lorsqu'il a terminé, il soupire longuement, serein. Ses blessures guérissent, sa chair se recoud d'elle-même et le sang ne coule plus. Un rire s'échappe, léger, presque rassuré de ne pas s'être éteint pour de bon, cette fois. Comme s'il ne savait pas qu'il en reviendrait, encore une fois. Il se redresse, défait les attaches de son plastron et lève la tête aux cieux noircis, comme cherchant le regard d'un autre là-haut, et soupire en rabaissant la tête. La pluie continue de s'écraser contre les corps qui jonchent la boue et les ruines, s'abat sur le sommet de sa tête, il cherche son épée brisée et la ramasse. Son plastron, il le laisse tomber par terre. Il n'en a plus besoin. Ils sont tous morts. Sauf lui.

Esclave parmi ceux qui lui devaient allégeance. Ceux qui auraient dû se prosterner et lui obéir. Puis criminel, condamné. Exilé. Et crucifié parmi tant d'autres. Pour le crime d'avoir voulu survivre. Ses morts sont nombreuses, violentes. Jamais l'enfant de la Guerre n'aura ce privilège d'avoir connu la paix.

Ses vêtements portent encore les traces de sa douleur, des tâches de sang séchées, des trous et des déchirures qui trahissent sa nature perpétuelle. Il glisse sous la tente, un demi-sourire aux lèvres qui se dessine lorsqu'il distingue le mortel qui attend encore là. Tyrannique monstre aux multiples identités. l'Enfant du Dragon, le Diable, l'Empaleur. Prince de son royaume, parti en guerre pour étendre ses terres, pour réduire à néant ses opposants. Un simple mortel, fragile et pathétique, noyé par son égo. Un égo et des ambitions qui ne font qu'amuser Peur, qui s'est glissé dans ses sphères, l'a manipulé, et l'a charmé. Dorénavant camarades inavoués, bras droit du prince et bien plus. Une union célébrée dans le secret, mais rendue officielle malgré tout, sous un autre nom et un autre visage. Un nom qui sera oublié quelques années plus tard, jamais retrouvé. Accueillit par un sourire beaucoup plus grand que le sien, Vlad se jette hors de son trône pour l'enlacer et remercier son Dieu d'avoir offert à Peur cette éternité. Une erreur qui n'est pas corrigée, parce qu'elle n'a pas besoin de l'être. Il ne lui rend pas son geste, jamais. L'égo du prince qui le rend incapable de le remarquer.

La condamnation de l'éternité qui pèse sur chacune de ses morts, qui reflète les derniers lambeaux de son existence avant d'être condamné à l'errance parmi ceux qui ne sont pas les siens. Des siècles durant, de chaos, de misère, de violence, et d'irréparables affronts. Des tentatives vaines d'attirer l'attention de ceux qu'il appelait sa famille. Sacrifices, meurtres, prières ; aucune de ses tentatives capables de trouver la moindre réponse. Aucune de ses tentatives porteuses du moindre effet. Comme si les magies d'autrefois ne lui répondaient plus. Comme si les magies qui faisaient le monde qu'il avait connu auparavant n'existaient tout simplement plus.

Dans ses errances et ses mésaventures, il n'a pas d'autre choix que de traverser le monde connu. Les mers sont trop dangereuses, trop indomptées par l'époque, pour lui permettre de découvrir le nouveau monde, tel qu'il sera baptisé plus tard par l'égo des mortels.

Les Destinées le font revenir en arrière, retracer sur ses pas. Il remonte les chemins parcourus, cherche des réponses, des questions, des révélations. Le poids de sa culpabilité comme moteur à ses actions et ses gestes. Cet endroit qui fut son premier tombeau, il le retrouve. Après tant de temps, toujours aussi inhospitalier, toujours aussi froid, et terrifiant. Le contact de l'eau glacée, comme une vision qui lui rappelle et fait revivre sa toute première mort. Un frisson interminable qui s'arrache à ses chairs glacées, un dernier regard adressé aux cieux, dans l'espoir d'y trouver une réponse, un signe ou une présence comme autrefois. Il se laisse couler. Disparaître.

Quand il rouvre les yeux, ce sont des siècles et des siècles qui le séparent de sa chute et de ses premiers exils, premières morts et souffrances. Des siècles auxquels il n'a pas assisté. Enseveli sous les eaux et les glaces, volontairement mis à l'écart. Abandonnant son égo et ses ambitions, cherchant à prouver ses regrets et ses remords, espérant qu'on l'entende et qu'on le pardonne. Qu'on lui redonne accès au palais royal par-dessus les montagnes. Mais quand il rouvre les yeux, c'est un souffle douloureux qui lui échappe, ses poumons se remplissent d'eau. Le froid lui mord la chair. Comme la première fois.


heimskringla ›
Et même quand le nouveau monde est à sa portée, il n'en veut pas.
L'Europe demeure sa seule compagne, sa seule demeure, qu'il ne peut ni ne veut pas déserter. Il s'y forge de nouvelles identités, de nouveaux visages, de nouveaux noms. Tous et toutes si éloignés de ce qu'il était autrefois. Il a depuis longtemps abandonné l'idée de retrouver son monde perdu, depuis longtemps compris qu'il ne pourrait pas le retrouver pieds si simplement. Le temps perdu n'est pas récupérable, lui non plus. Il s'adapte, accepte la défaite. Reprend courage, reprend pieds. Toujours l'espoir, ironique rival de ses sphères célestes, de rentrer. De retrouver les siens, et de reprendre à zéro. Le temps lui permet aussi de comprendre que sa punition n'est pas le résultat de ses erreurs et de sa lâcheté. Il sait qu'il n'est plus seul. Parce qu'il a ressenti la présence de certains d'entre elles et eux, au fil des siècles, parce qu'il en a retrouvés d'autre. Parce qu'il a croisé leurs progénitures. Que le monde n'est pas si grand que ça, même sous des yeux mortels.

Puis il se forge une lignée, une dynastie par laquelle maintenir son existence sur ce monde, pour faciliter aux autres, s'il y en a, qui le cherchent de le retrouver. Une lignée qu'il continue tout seul, d'un rôle à l'autre, usant parfois de son seul pouvoir retrouvé depuis des millénaires pour maintenir l'illusion de deux personnes différentes. De permettre au père et au fils d'être aperçus ensembles, de convaincre les pauvres femmes et hommes qui sont l'autre parent d'y croire, eux aussi. Il est à la fois Istvan Larsson, le fils de Günther, lui fils de Mia, et elle fille d'Eva.

Istvan, comme son père, est un auteur. Le Stephen King suédois, comme adjectif lancé à la direction de Günther. Un maître des épouvantes qui profite enfin de ce pour quoi il avait été créé il y a si longtemps, avant même que les hommes de cette ère ne soient nés. Istvan devient Kane, nom de plume prétendument utilisé au départ pour ne pas influencer la critique, puis duquel il ne peut plus se séparer. Alors, Kane devient son vrai nom. Kane devient ce qu'il est.

Et lui qui s'était tenu à l'écart du nouveau monde, n'a plus d'autre choix que de s'y rendre quand l'incessante sensation de vouloir y aller commença à prendre bien plus de place dans ses pensées, comme un poids insurmontable, insupportable, duquel il ne pouvait plus se détacher. Un poids qui sifflait, soufflait, et poussait dans cette direction. Il s'y était déjà rendu plusieurs fois, auparavant, engagé par les nombreuses obligations qui incombait les existences qu'il s'était choisi, mais jamais n'avait-il ressenti ce désagréable bourdonnement qui l'empêchait d'y penser, l'empêchait de vouloir y retourner immédiatement, et d'y rester. Kane succombe au bruit dans ses pensées et se laisse emporter, le souvenir des anciens camarades toujours bien présent, et encore une fois son vieux rival qui le pousse à croire que peut-être trouverait-il enfin la clef vers le palais d'autrefois.
Revenir en haut Aller en bas
Gemma Visconti
Macaria
Gemma Visconti
https://zeusontinder.forumactif.com/t81-even-death-has-a-heart-macaria https://zeusontinder.forumactif.com/t84-it-kills-me-sometimes-how-people-die-macaria
ÂGE : 27 ans falsifiés, jeunesse éternelle dissimulée.
IDENTITÉ DIVINE : Macaria, déesse de la mort bénie, gardienne des Elysées, princesse du monde souterrain.
ASCENDANCE DIVINE : Fille d'Hadès & Perséphone.
OCCUPATION : Bénévole à la Capa Roja. Santa Muerte cueillant les âmes à travers New York. Ex Restauratrice d'Art.
SIGNES DISTINCTIFS : 1m64, silhouette gracile, apparente brindille aux teintures variées. Excentricité paradoxale, compensation d'un quelque chose qu'elle n'exprime pas.
COULEUR RP : #66ad9a
AVATAR : Katherine McNamara.
CRÉDITS : ava. Heidi + sign. Violent delights. gif Thanatos <3
MESSAGES : 1051
DATE D'INSCRIPTION : 06/03/2021
Mon charmant Croquemitaine Cute Heart
Hâte de faire de vilaines choses avec toi Angel
Revenir en haut Aller en bas
Apocryphos
The hidden one
Apocryphos
MESSAGES : 1219
DATE D'INSCRIPTION : 22/10/2020
Validation


Félicitation, ta fiche est validée ! Prends un instant pour apprécier cette victoire... Ok, ça suffit, c'est l'heure d'aller visiter New York
Tu trouveras ci-dessous quelques informations essentielles à ta bonne installation parmi nous :

Première étape, remplir ton profil et poster ton Journal, afin que chacun puisse rapidement connaitre ton personnage.

Pour toute la gestion de ton personnage, tu pourras faire tes demandes par ici. Et pour ce qui est des points, ça se passe par là.

Nous te conseillons de surveiller les Annonces, c'est là que nous vous informerons de toutes les nouveautés. Et bien sûr, si jamais tu venais à t'absenter, n'oublies pas d'en informer tes partenaires en postant là-bas.

Enfin, si tu as le moindre problème, qu'il concerne le rp, le forum ou autre, n'hésites surtout pas à MP un membre du Staff. Nous nous ferons un plaisir de t'aider.

Bon jeu ! Superman
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
in his eyes a flaming glow ▵ phobos
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Zeus Is On Tinder Now :: Origines :: Présentations :: Présentations Validées+
Sauter vers: