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(solo) ; DUMAH
Kane Ripper
Phobos
Kane Ripper
https://zeusontinder.forumactif.com/t1064-in-his-eyes-a-flaming-glow-phobos https://zeusontinder.forumactif.com/t1070-with-terror-and-with-fear-phobos#11345
ÂGE : 32 années qui ont été vécues sous cette apparence et ce nom.
IDENTITÉ DIVINE : Φόβος ▵ Panique
ASCENDANCE DIVINE : Fils d'Arès et d'Aphrodite, frère jumeau de Deimos
OCCUPATION : Auteur spécialiste de l'horreur et de l'épouvante.
SIGNES DISTINCTIFS :
1m92, un visage aux joues creusées par dessous des pommettes acérées et des yeux captivants. Son visage est celui qu'il portait sous sa véritable apparence d'Olympien, à la seule différence que sa peau n'est plus d'un blanc éclatant et que ses yeux ne brillent plus d'un rouge dérangeant.
COULEUR RP : #85866d
AVATAR : Bill Skarsgård
CRÉDITS : MNDΛX & cristinaricci.tumblr.com
MESSAGES : 90
DATE D'INSCRIPTION : 30/11/2022
Message(solo) ; DUMAH || (solo) ; DUMAH Empty24.04.23 21:21


tw: gore, violence, mutilation

Demons don’t come from Hell beneath us,
They come from the skies.

Les mains jointes, attachées, dans le dos. Contrit autant que contraint. Les gémissements qui s’échappent sont étouffés par le tissu humide qui envahit sa bouche et font dégouliner d’immondes traînées de salive le long de son menton, tandis que des larmes perlent le long de ses yeux rougis et viennent se noyer contre le tissu écarlate. Son col arraché pend contre son torse, et lui, déchevelé, ne peut plus rien y faire. Le dos brisé, écrasé contre la pierre poussiéreuse. Il hurlerait de douleur, s’il en avait encore la force, s’il en avait même le courage. La bête qui se tient devant lui, immense, noire d’une ambition qui n’a d’égal que sa propre cupidité et ses propres perversions. C’est peut-être ça, la punition divine, celle qui lui pendait au nez depuis des années. L’épée qui flottait au-dessus de sa tête, aujourd’hui bien réelle. Il se sait incapable de faire face à sa punition, celle qu’il mérite tant. Et cet être qui le dévisage, lui, n’en a rien à faire de ses hésitations ou de ses peurs. Il est là pour appliquer cette justice qu’il prétend défendre, cette justice qu’il prétend défendre lorsqu’il abuse de ses fonctions, de son pouvoir, et de son influence. Cette justice en laquelle il ne croyait plus depuis bien des années. Cette absence, ce manque et cette désertion de ses croyances qui l’avaient poussés vers ce chemin d’horreurs et d’impiétés qui restaient toujours impunies, ravivées seulement depuis que le ciel s’était fendu, qu’il avait déversé ses horreurs contre eux. Qu’il avait ravagé la ville, brisé corps et âmes sans aucune hésitation. Et tout à coup, il s’était de nouveau mis à croire, tout à coup, les horreurs qu’il avait commises lui étaient revenues. Enfin, il avait réalisé ce qu’il avait fait, mais son empathie et sa morale n’étaient revenues que bien trop tard.

Et son juge, cette créature, qui le dévisage, armée d’ombres et de violence. Il n’ose pas le regarder dans les yeux, ses orbites enflammées, qui luisent et rougeoient d’un feu qu’il n’a jamais connu aussi intense. Pétrifiant de sa simple présence, répétant et retournant contre lui toutes les horreurs qu’il a engendré dans ses années d’impiété. Il n’ose plus le regarder, n’ose plus faire face à ses propres actions. La pénitence implorée, répétée, martelée. Mais ignorée. Son juge se tient droit, perce l’horizon de sa présence qui le ridiculise et l’humilie. Le corps informe, incompréhensible, ailé de ses inquiétantes intentions. De cette justice qui doit et va s’abattre sur lui.

Le bâillon est arraché, et les mots qui veulent s’échapper pour implorer le pardon restent bloqués au fond de sa gorge nouée, aucun son ne s’échappe de lui. Une main longue et pointue vient se joindre à sa chair, se resserrer autour de sa nuque, le soulève au-delà du sol et le force à faire face à son juge. Ce visage noir, aux yeux multiples, aux formes imprécises et brumeuses. Comme décrit dans les textes qu’il a si souvent bafoué, dont il s’est si souvent moqué. Couronne de flammes et d’or qui l’aveuglent et lui font détourner le regard. Ses dents se serrent, reprennent la fonction du bâillon abandonné au sol.

‘‘Ouvre les yeux.’’ l’ordre est immense, l’écho lui parvient aux oreilles avec une telle force qu’il fait siffler son crâne si fort qu’il a l’impression d’exploser en milles morceaux. ‘‘Regarde-moi.’’

Il n’ose pas. Ne veut pas. Son corps tout entier se débat, cherche à désobéir. Mais la douleur qui se répète dans ses oreilles, comme des coups de tonnerre, le force à plier face au supplice. Ses paupières s’ouvrent, son regard est forcé dans la noirceur enflammée qui lui fait face. —‘‘Pitié…’’ marmonne-t-il dans un sanglot.

‘‘En as-tu offert à tes victimes ?’’ les mots traversent, transpercent et détruisent l’horizon, comme des ondes de choc qui éclatent et ravagent tout à perte de vue. Le bruit des pierres qui se craquellent et se fendent autour de lui, du plafond rocailleux au-dessus de leurs têtes qui tremble et crépite, puis s’effondre. Les cris, les pleurs, les sanglots et les supplications qui lui reviennent et lui réapparaissent comme au premier jour. Ces visages fendus, brisés, qui le regardent et continuent d’espérer voir en lui le reflet d’un homme qui viendrait enfin effacer ce monstre qui leur faisait face. Ces enfants brisés, tordus, déformés par ses violences et ses actes odieux. Ses actes que même les plus abjectes entités n’auraient jamais entreprise d’accomplir.

Un grognement s’échappe. Malgré tout, le refus d’admettre sa culpabilité devant l’évidence, si caractéristique à son espèce. —‘‘Je ne voulais pas faire de mal…’’ Des mots qui ont été répétés d’innombrables fois à travers les âges, à travers les pires de toutes les violences, des mots qui sont si faux qu’ils n’ont plus le moindre sens même aux oreilles de ceux qui les prononcent. Des excuses prétendues, choisies pour s’éviter de porter la faute. Son juge ne les accepte pas. La poigne sur sa gorge se resserre, griffes acérées pénètrent et déchirent la chair. Ce cri de douleur qui n’osait plus sortir s’échappe finalement, et fracasse l’horizon à son tour.

Quand la douleur dégouline, poisseuse, le long de son corps, la créature responsable de son jugement lâche finalement prise, le laisse s’écraser par terre. Le bruit de ses genoux qui frappent au sol dans un grand fracas, comme un dernier écho autour d’eux, avant que la créature ne disparaisse. L’abandonnant à sa douleur insupportable, à l’obscurité, et aux bruits des sanglots et des cris de ses victimes qui refont surface et l’envahissent de toute part.

La douleur s’estompe lentement et les chairs déchirées se reforment. Il sanglote à son tour, écrasé par ses regrets et sa honte. Ses mains miraculeusement libérées, il se recroqueville contre lui-même, contre la pierre glacée et se noie dans ses larmes. Son chagrin, comme ses regrets, sont réels. Mais ils n’effacent pas ses actes. Il en a conscience, l’écho de la créature qui vit encore dans ses entrailles et qui le dévore de l’intérieur.

דּוּמָה

Un sursaut, il est transpercé d’un frisson équivalent. Il transpire, haletant. Désorienté, inquiet. Terrifié. Ses yeux traversent l’horizon obscur tout autour de lui, pour ne finalement que retrouver le confort et la solitude de sa chambre. Son souffle court, il a besoin de reprendre ses esprits et se tire hors de son lit trop grand pour retrouver la salle de bain qui y est jointe. L’eau glacée va lui remettre les idées en place. Ça ne pouvait être qu’un cauchemar, soupire-t-il intérieurement. Personne ne sait rien. Personne ne saura jamais rien. Tu es couvert. À l’abri. mantra répété dans sa tête, tandis qu’il fixe son reflet tourmenté dans le miroir qui éclaire son visage devenu trop pâle par cette frayeur nocturne. Une seconde fois, il plonge la tête sous l’eau. Lorsqu’il remonte, un sursaut le traverse. L’impression inévitable d’avoir aperçu une silhouette derrière lui, dans le miroir. Il se retourne, sourcils froncés. Rien.

Un bruit attire son attention, quelque chose a bougé dans sa chambre. L’inquiétude de nouveau présente, il s’avance lentement. Lorsqu’il la retrouve, elle est toute aussi vide qu’elle l’était à son réveil. Convaincu que le bruit était bien réel, il n’en demeure pas moins inquiet et se précipité vers la table de nuit à son côté, ouvre le tiroir qu’il est censé verrouillé et y récupère son arme à feu. Un vieux revolver qu’il a depuis des années, dont il n’a jamais eut à se servir chez lui. Poigne resserrée sur le manche de son arme, il regarde, inquiet, tout autour de lui avant de finalement hausser la voix. ‘‘Qui est là ?’’ Encore une fois, le silence comme seule compagnie.

Ses inquiétudes sont envahissantes, il se sait ne plus être seul. L’air semble plus lourd, le temps ralenti par ses sens qui sont aux aguets. Il fait un pas en avant, la main qui tient son arme demeure fermement ancrée mais tremble malgré tout. Il n’est plus aussi rapide et efficace qu’il l’était autrefois. Il le sait. Quelques pas de plus, il atteint la commode au bout de sa chambre, il y retrouve l’interrupteur contre le mur et éclaire son horizon d’une main tremblotante. Encore une fois, il est seul.

Cependant, son regard est immédiatement happé par sa table de nuit, la même d’où il a tiré son arme. Il y retrouve quelque chose qui n’y était pas quelques secondes plus tôt à peine. Son visage se crispe et il s’en rapproche. L’impression de tourner en rond et d’être le sujet d’une farce. Contre un verre d’eau à moitié vide, une photo posée. Celle d’une de ses victimes. Trophée d’autrefois qu’il avait enterré dans un coffre dont personne ne connaissait l’existence. Il frissonne de terreur. Quelqu’un sait. sa colère en devient palpable. Il prend une lourde inspiration, l’arme baissée contre sa cuisse, prenant la photo du bout des doigts, un léger rictus se dessinant sur son visage comme s’il retrouvait ses sensations d’autrefois, sa fierté et sa perversion. Comme s’il revivait ces évènements odieux.

L’air alourdi et la tension qu’il ressentait s’estompent légèrement autour de lui, alors qu’il retrouve son penchant pour ses horreurs, avant de reprendre ses esprits, la photo glissée dans sa poche et de relever son arme en se retournant. ‘‘Montrez-vous !’’ ordonne-t-il, ravivé dans sa confiance en lui, sa sensation de puissance et d’importance. ‘‘J’ignore comment vous avez trouvé ça, mais personne ne vous croira. Je suis trop important.’’ il y a une arrogance acide dans sa voix, il est si sûr de lui, si sûr d’être protégé de toutes les conséquences de ces actes qu’il ne réalise même pas qu’il y a quelqu’un derrière lui.

Le coup est soudain, immédiat. Il s’écroule au sol dans un fracas bruyant, son arme lâchée, elle glisse sous un meuble. Il se retourne, appuyé sur ses coudes, cherche à se défendre de quelques coups de pieds qui sont facilement parés. Les membres engourdis du vieil homme ne font pas le poids. Une main lui agrippe la gorge, le soulève sans aucune difficulté. Les yeux se croisent finalement. Ce regard brûlant, comme celui de ses cauchemars. Il est poussé contre le mur, un avant-bras appuyé contre sa gorge l’empêche de parler, de protester ou de hurler. La pression trop importante, bien trop forte. Son visage rougit déjà du manque d’air. Le visage impassible qui lui fait face, bien plus jeune que le sien. Mais aux yeux qui ne laissent que deviner ses intentions que trop facilement, volontairement.

Les grognements qui suivent, les dents serrées, la salive qui bulle aux coins de ses lèvres. Son regard noir qu’il essaie de planter dans le visage de son agresseur. Celui-là, créature de son jugement, le regarde sans rien dire. Sans rien expliquer, ni offrir la moindre réponse ou réaction à la colère véritable qui anime le vieil homme. La main qui ne le tient pas en place se montre, levée sur le côté, la paume pointée vers lui. Les yeux du vieillard oscillent entre son agresseur et sa paume vide, il ne comprend pas. Puis la paume se referme, et entre ses doigts apparaît le manche ornée et ancien d’une arme. La lame prend forme ensuite, comme tirée de l’obscurité, tordant la vision du vieil homme avant de finalement prendre une forme droite et pointue.

‘‘Tu ne demandes pas la pitié, cette fois ?’’ s’élève finalement, murmurée par le plus jeune des deux. Faisant écho à son cauchemar, révélant que ce n’en était pas un. Le vieil homme tremble, il commence à réaliser ce qui se passe, mais sa colère demeure trop puissante, trop envahissante. Il n’est pas le même qu’il était, face à ses regrets et ses inquiétudes, porté par les manipulations et les substances qui lui avaient été injectées pour lui faire croire à ce songe horrible.

Il se rapproche, la lame aussi, son front presque collé contre celui du vieil homme, le forçant à le regarder dans ses yeux brûlants et lumineux. Le forçant à faire face à sa Peur.

D’une lenteur insoutenable, il finit par sentir la pointe contre son bas-ventre, l’inconfort de cette présence, la pression lente. Le hurlement qui parvient malgré tout à s’échapper de lui quand la chair se brise sous le geste. Le sang qui dégouline et se déverse quand d’un geste plus violent, plus soudain, la lame monte et l’éventre. Bruits poisseux et gluants de chairs et d’organes qui se détachent et tombent au sol, peignent les boiseries et la moquette de leurs immondes substances puantes et amères. Le cri finit par s’étouffer, la bouche reste ouverte, les yeux vides. Éteints.

La pression relâchée de son corps, l’arme déjà effacée, le corps s’écrase et s’étale au sol dans le même fracas, projetant ses entrailles et leurs contenus autour de son bourreau qui fait un pas en arrière et prend une longue inspiration. Un sourire qui se dessine, satisfait d’un travail accompli.

Il n’est pas venu sans rien en tête, pas non plus juste pour arracher de force le fil d’un mortel. Il abandonne la dépouille quelques instants, traverse le couloir comme s’il connaissait l’appartement de fond en comble et vient retrouver la porte d’entrée pour récupérer un sac laissé là avant de faire sa besogne.

Lorsqu’il retrouve le cadavre, il le retourne sur son dos, laissant ses boyaux déglutir contre le sol sans s’en soucier. De quelques pas il se rapproche, soulève et pousse le lit du vieil homme à la verticale contre les fenêtres, s’offrant beaucoup de place dans son affaire et revient vers la dépouille pour l’agripper par la tête, et l’allonger au centre de la pièce. Le sac est ouvert, il y récupère des bougies qu’il positionne autour du cadavre. L’acte est brouillon, les méthodes sont anciennes. Distantes. Une religion qu’il n’a jamais pratiqué, parce qu’il en était l’objet. Qu’il n’est pas censé être de ce côté du voile métaphysique. Les bougies finissent par être allumées. Le corps dégoulinant et déchiré comme offrande. Il s’assied à son chevet et ferme les yeux.

Le silence qui l’entoure, cette absence de réaction, il ne sait pas si ce qu’il fait a le moindre but, ni la moindre portée. Ne sait même pas s’il est écouté ou entendu. Mais ça n’a pas d’importance, peut-être que c’est ainsi que les mortels le percevaient, eux aussi, lorsqu’ils sacrifiaient et purifiaient des bêtes en leurs noms.

Il n’a aucune prétention de comprendre leurs agissements, ni même leurs motivations. Tout ce qu’il sait, c’est ce qui a été révélé ce jour-là. Un châtiment, une punition exercée sur tous les autres. Ils ont été oubliés de force, bien avant sa propre existence, sans doute. Des temps que ni lui ni les autres descendants n’ont pu connaître, selon toute vraisemblance. L’oubli, la pire de toute les punitions qui puisse leur être jetée, à eux, les dieux. Une punition dont il ne partage ni la culpabilité, ni la responsabilité. Une punition qu’il ne comprend pas, malgré l’amour et l’admiration qu’il détient pour son grand-père, il ne peut pas l’excuser ni la comprendre ; et peut-être que s’il avait conscience des raisons que Zeus, son ancêtre, avait de les punir ainsi, alors Phobos n’agirait pas de la sorte.

Ses yeux restent fermés, il prie en silence. Ses pensées n’ont qu’un seul but. Offrir quelque chose qui leur a été arraché. Il prie, pour eux. Ces quatre oubliés, exilés par décret royal. Une prière qui se veut honnête, sans arrière pensée, sans aucune machination. Un simple geste de foi et de croyance. Il n’a jamais voulu les affronter, et ne veut pas participer à une quelconque croisade contre eux.
(code) awona

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